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Espace Ceeac : Les enjeux de la création du Haut conseil des affaires

Au-delà du renforcement du dialogue public-privé, l’instance vise également la promotion des initiatives privées dans tous les pays de la zone

Après la réunion de validation des instruments juridiques du Haut Conseil des affaires en Afrique centrale (HCA) du 30 septembre au 1er octobre 2022, l’heure est désormais à la désignation des membres du bureau cette semaine. Des étapes préalables au démarrage de ses activités au courant du mois en cours.

D’après le cadre conceptuel de sa mise en place, l’instance en gestation aura pour mission principale de « jouer un rôle moteur dans le processus d’intégration régionale ». Pour ce faire, il devra « œuvrer pour la promotion et le développement du secteur privé des États membres et proposer des réformes afin que les entreprises des États membres de la Ceeac bénéficient d’un environnement juridique et réglementaire compétitif », peut-on lire. Il devra également porter auprès de la Ceaac, le plaidoyer du secteur privé des États membres et se concerter avec cette dernière sur les réformes de l’environnement des affaires et de l’investissement.

Pour ce faire, il lui revient de rassembler les organisations représentatives du secteur privé des États membres et favoriser leur mise en réseau tout en renforçant leurs capacités en matière de plaidoyer, et multiplier des concertations avec les gouvernements pour la mise en œuvre des réformes souhaitées. Aussi, il est chargé de défendre les intérêts du secteur privé des pays de l’espace Ceeac au sein des organisations régionales et internationales, ainsi que la mise en œuvre du programme d’intégration régional de l’Afrique Centrale, conformément au Traité instituant la Ceeac fait partie de ses prérogatives, tout comme la facilitation de l’échange d’informations commerciales entre les membres et produire tout matériel d’informations compatible avec les objectifs du HCA. A cela s’ajoutent l’appui et l’accroissement de la participation des petites et moyennes entreprises (PME), des femmes et des jeunes dans l’économie régionale et continentale.

Renforcer le dialogue public-privé sur le processus d’intégration régionale

En effet, le commerce régional en Afrique centrale ne dépasse pas 4 % du total. Pourtant, tous les pays de la région sont membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), une zone de libre-échange créée en 1983. Six des onze pays sont par ailleurs membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui regroupe depuis 1994, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad. Mais, « les exportations entre les pays d’Afrique centrale représentent un peu plus de 3 % du total, alors que les exportations entre pays d’Afrique sont passées de 10 % en 2000 à environ 18 % en 2016 », déplore la Ceeac. Outre les problèmes structurels communs identifiés, la faiblesse du commerce régional en Afrique centrale s’explique par la forte dépendance à l’égard des matières premières. « Ces dernières n’étant pas transformées, l’intégration à l’économie mondiale peut passer par le plus bas niveau de la chaîne de valeur. La transformation productive commence par l’identification des avantages comparatifs, ainsi que des chaînes de valeur régionales et mondiales. Dans ce contexte, le dialogue entre le secteur privé et le secteur public est plus crucial que jamais pour aider la région à identifier ces avantages comparatifs et lesdites chaînes de valeur », suggère l’instance régionale dans un document dont LFA a obtenu copie.

Face à cela, la Commission de la Ceeac a inscrit parmi les priorités de son Plan stratégique indicatif à moyen-terme 2021-2025, la mise en place d’un Haut Conseil des affaires en Afrique centrale dans la perspective de renforcer le dialogue public-privé sur le processus d’intégration régionale. Afin d’atteindre cet objectif, la Commission a organisé tout récemment, une réunion d’information des principaux acteurs du public et du secteur privé sur l’état d’avancement de cette initiative. Il a surtout été question d’engager des échanges et des discussions sur les enjeux et défis de la mise en place d’un Conseil d’affaires en Afrique centrale pour soutenir efficacement le dialogue public privé en Afrique centrale et promouvoir durablement le développement du secteur privé.

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