Selon les chiffres présentés au cours de la revue de ce secteur le 20 octobre 2022, le taux d’accès à l’électricité et à l’eau sont respectivement de 71% et 76%, avec près de 44% de route nationale bitumées et 10% de routes régionales entre 2020 et 2021.
La Stratégie nationale de développement 2030 (SND30) fait son bonhomme de chemin. Au cours de la revue du secteur des infrastructures présidée le 20 octobre 2022 par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, le bilan présenté par le comité de suivi de mise en œuvre de la SND30 rassure. C’était en présence des ministres du secteur concerné, notamment le ministre des Transports, Ngallé Bibehe, le ministre des Postes et des télécommunications, Minette Libom Li Likeng, le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtes et le secrétaire d’Etat au ministère des Travaux Publics, chargé des routes Armand Ndjodom. « C’est avec beaucoup de satisfaction que nous avons observé les progrès réalisés dans les différents compartiments infrastructurels », a relevé Alamine Ousmane Mey.
Dans l’ensemble, des avancées significatives sont à noter dans ce domaine. « S’agissant de l’énergie, la capacité de production électrique installée en 2021 est dorénavant de 1720 Mw, pour un taux d’accès à l’électricité de 71%. La capacité de production d’eau potable installée est de 656.089 m3 avec un taux d’accès de 76%. La mise en œuvre des projets routiers a permis d’avoir un linéaire global de 121489 km au niveau national dont 98,5 km d’autoroute. L’on compte 9411km de route nationale, 13837 km de route régionale et 98162 km de route communale. Près de 44 % de route nationale sont bitumées pour 10% de routes régionales. Concernant l’habitat, 5000 logements sociaux avaient déjà été construits jusqu’en 2020 avec 35% de ménages vivant dans un habitat décent. Le taux de modernisation du cadastre est de 4,22% », détaille la note d’information du Minepat dont LFA a obtenu copie.
Cette revue a permis d’évaluer la mise en œuvre de la stratégie sectorielle des infrastructures et d’échanger sur les performances du domaine composées de six composantes dont l’énergie, le transport, les télécommunications, l’eau et l’assainissement, l’urbanisme et l’habitat. Il était également question de relever les avancées de ce secteur en relation avec les objectifs de la SND30, et d’identifier les difficultés et contraintes pour enfin formuler les recommandations susceptibles de relever la qualité des résultats futurs, et leur impact sur l’économie nationale.
Lancée en 2020, la SND30 bâtie sur une période de 10 ans, ambitionne de procéder à la transformation structurelle de l’économie en opérant des changements fondamentaux dans les structures productives, industrielles, financières, administratives, sociales et environnementales, afin de favoriser une croissance économique forte, une prospérité partagée, un développement endogène et inclusif tout en préservant les chances des générations futures. De manière spécifique, il vise à mettre en place les conditions favorables à la croissance économique et l’accumulation de la richesse nationale, et veiller à obtenir les modifications structurelles indispensables pour l’industrialisation du pays. Tout ceci dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations et leur accès aux services sociaux de base, en assurant une réduction significative de la pauvreté et du sous-emploi.
Il s’agira également de renforcer les mesures d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques et la gestion environnementale, pour garantir une croissance économique et un développement social durable et inclusif. Mais aussi d’améliorer la gouvernance pour renforcer la performance de l’action publique en vue de l’atteinte des objectifs de développement.