Cette proposition a été faite lors de la deuxième session ordinaire de l’année 2022 de cette autorité administrative indépendante.
Le Premier ministre gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda, a présidé la semaine dernière, les travaux de la deuxième session ordinaire de l’année 2022 du Conseil national de la démocratie (CND) au siège du Conseil économique social et environnemental (Cese) à Libreville. Outre les questions liées aux difficultés de fonctionnement de la structure, les subventions accordées aux partis politiques, la consommation des stupéfiants par les jeunes et la promotion de la culture de paix à l’orée des élections générales de 2023, Le CND a évoqué lors de ces assises, l’épineuse question du chômage des jeunes dans le pays.
L’on a enregistré en effet une hausse de 13.000 demandeurs par an entre 2016 et 2020, selon le Pôle national de promotion de l’emploi, ancien Office national de l’emploi (ONE). Et face à cette augmentation sans cesse croissante du nombre de chercheurs d’emploi au Gabon, notamment en milieux jeune (16-34 ans), le CND a proposé entre autres solutions au gouvernement, d’allouer une allocation chômage à ces personnes en quête de travail. «Nous exhortons et encourageons le gouvernement à se pencher davantage sur la question de l’employabilité des jeunes, car ces derniers en majorité sortis des grandes écoles et universités demeurent sans emploi, et ne bénéficient pas d’un accompagnement pour faciliter leur mobilité, leur insertion socioprofessionnelle. Cette situation sans être alarmiste est extrêmement préoccupante », a déclaré Maître Séraphin Ndaot Rembogo (Photo), le président du CND à l’ouverture des travaux le 19 octobre 2022.
Créé à l’issue des Accords de Paris dans le but de remédier à la grande crise politique, née de la contestation des résultats de l’élection présidentielle du 5 décembre 1993, le CND a vu ses missions renforcée lors des Accords d’Agondjé signés au lendemain du dernier scrutin présidentiel mouvementé de 2016, remporté par Ali Bongo Ondimba. Ainsi, au terme du Conseil des ministres tenu en mai 2018, l’organe qui a maintenu son statut d’autorité administrative indépendante, est devenu en même temps « une autorité morale consultative et permanente de dialogue et de concertation entre les acteurs politiques », selon le gouvernement gabonais.
Le CND s’est ainsi vu attribuer de nouvelles missions à savoir : élaborer un code de bonne conduite à l’usage des acteurs de la vie politique nationale et veiller à son application ; assurer la médiation dans les conflits opposant les acteurs et les partis politiques entre eux ; promouvoir le consensus autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains ; contribuer au renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture du pluralisme et de la tolérance politique ; promouvoir les relations entre les partis politiques ; contribuer au renforcement de leurs capacités et assurer le suivi des accords et recommandations des dialogues politiques…