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Finance publique : Le Gabon vend ses projets aux investisseurs

Dans la perspective de mobiliser 175 milliards de Fcfa, le pays d’Ali Bongo Ondimba a engagé cette semaine au sein de la Cemac, un road show qui l’a conduit à Douala et Brazzaville.

L’Hôtel Akwa palace de Douala a accueilli le 24 octobre 2022, les investisseurs conviés au road show du Trésor public gabonais destiné à mobiliser 175 milliards de Fcfa pour financer les projets de développement du Gabon. La délégation officielle à cet entretien était conduite par Taty Mavoungou, le Directeur du cabinet du ministre de l’Economie et de la Relance du Gabon, qu’accompagnait Ngoussy Mayanga, le Directeur général de la Dette dans ce ministère.

Initialement prévue le 21 octobre 2022 dans la capitale économique camerounaise, cette cérémonie a été reportée. Et pour cause, l’avion privé qui devait amener les officiels gabonais à Douala n’a pas pu décoller à cause des conditions météorologiques. Après Douala, les autorités gabonaises se sont rendues à Brazzaville le 25 octobre pour la suite du road show. Cet emprunt obligataire dénommé « EOG 6,25% NET 2022-2028 », est étendu sur une durée de 6 ans. Les souscriptions qui ont démarré dans les banques et autres structures agréées le 20 octobre se poursuivent en principe jusqu’au 28 octobre. Mais avec ce léger retard à l’allumage, il est fort probable qu’une petite rallonge de la durée soit sollicitée si nécessaire.

Comme lors de sa précédente opération sur le marché financier unifié au mois de mai 2021, l’Etat gabonais a jeté son dévolu sur la société de bourse Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse) comme arrangeur qui aura pour co-arrangeurs, les sociétés Africa Bright Securities et Bgfi Bourse désignées à cet effet. « Cette année, les ressources issues de l’emprunt obligataire permettront pour partie d’apurer les créances inférieures ou égales à 100 millions de FCFA et de payer d’ici décembre 2022, 46% du stock restant dû au début de l’année, désintéressant ainsi une centaine de sociétés, parties prenantes du tissu économique de notre pays », a indiqué la ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Roboty Mbou, lors du lancement de cette opération le 20 octobre à Libreville. Une autre partie permettra de financer les projets retenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise. Ce plan lancé en janvier 2021 avec un budget global d’un peu plus de 3.000 milliards de Fcfa, a pour ambition de relancer cette économie de la Cemac affaiblie par les crises économiques et sanitaires de ces dernières années.

Lors de sa dernière sollicitation à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le Trésor public gabonais avait pu obtenir 188,8 milliards de Fcfa auprès des investisseurs, dépassant ainsi les 175 milliards de Fcfa sollicités. C’est un exploit que le pays va tenter de relever une deuxième fois. Face à la conjoncture économique mondiale tendue depuis 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19, et des crises multiformes, le marché financier de la Cemac est devenu la meilleure alternative pour les besoins de financements des pays de la sous-région.

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