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Préservation de l’environnement : L’adaptation climatique plombée par le déficit de fonds en Afrique

Le Global Center on Adaptation (GCA), une organisation internationale qui travaille comme courtier de solutions pour accélérer l’action et le soutien aux solutions d’adaptation, a lancé le 4 novembre dernier, son nouveau « Rapport de 2022 sur l’état et les tendances de l’adaptation en Afrique ». Le document de plus de 530 pages révèle de manière globale, que les sommes allouées aux financements de l’adaptation climatique en Afrique demeurent largement inférieures aux besoins du continent.

En effet, le rapport soutient que le financement cumulé de l’adaptation prévu avant 2030 représentera moins d’un quart des besoins prévisionnels énoncés par les pays africains dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). Car comme le reconnaissent les experts, il y a un problème de disponibilité des ressources financières et d’accès aux fonds verts en Afrique. Et face aux difficultés rencontrées dans le montage des projets, il devient impérieux d’accompagner les États pour qu’ils puissent mobiliser plus de financements. Les chiffres issus du travail de la GCA font d’ailleurs savoir qu’au cours des années 2019 et 2020, une somme estimée à 11,4 milliards de dollars aurait été allouée au financement de l’adaptation climatique en Afrique.

Dans les détails, plus de 97% proviennent d’acteurs publics et moins de 3% d’acteurs du secteur privé. « Cette somme est largement inférieure aux 52,7 milliards de dollars par an d’ici 2030 estimés nécessaires pour les pays africains », apprend-on. Dans le même ordre d’idée, l’on déplore la très faible progression de ces financements pour permettre de combler le déficit d’investissement en Afrique.

Face à cet état de chose et dans le but de renforcer le volume et l’efficacité des flux de financement de l’adaptation en Afrique pendant les dix prochaines années, le rapport formule trois principales recommandations : l’incorporation par les institutions financières de la notion de résilience dans les investissements qu’elles réalisent ; la création par les décideurs politiques et les autres parties prenantes, d’un environnement favorable aux investissements en matière d’adaptation ; l’innovation financière pour l’adaptation qui doit refléter les politiques et les conditions du marché au niveau national. A cet effet, la COP27 qui a débuté le 5 novembre dernier s’avère être un moment idoine pour échanger sur la question. « La COP27 doit marquer un tournant. Les pays développés doivent présenter des plans convaincants pour doubler le financement de l’adaptation et le porter à 40 milliards de dollars par an d’ici à 2025. Le Secrétaire général a préconisé un nouveau modèle économique pour assurer le financement de l’adaptation en transformant les priorités en matière d’adaptation en filières d’investissement consacrées aux projets », a déclaré Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations unies, lors de la présentation du rapport.

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