L’annonce a été faite par l’institution de Bretton Woods au terme d’une visite effectuée dans le pays du 10 au 11 novembre derniers.
En visite de travail en République centrafricaine (RCA) du 10 au 11 novembre 2022, l’équipe du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique de l’institution financière internationale, a rencontré à Bangui les diverses autorités du pays, dont le Président Faustin Archange Touadéra, le Premier ministre Félix Moloua, le Président de l’Assemblée Nationale Simplice Sarandji, le Ministre des Finances et du budget Hervé Ndoba, ainsi que le directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) en RCA, Ali Chaïbou.
Compte tenu de l’actualité qui prévaut en RCA et dans le monde, les échanges entre la mission du FMI et les autorités centrafricaines ont principalement porté sur les sujets d’ordre économique et sécuritaire. « Nous avons abordé les défis économiques et sociaux majeurs auxquels est confronté la Centrafrique, et exacerbés par une situation sécuritaire interne difficile et une conjoncture économique mondiale défavorable. Il a été convenu que la prochaine mission de consultation au titre de l’Article IV se concentrera sur une stratégie d’ensemble pour surmonter ces défis », a déclaré Abebe Aemro Selassie. Rappelons que cette visite a également été l’occasion d’introduire le nouveau chef de mission du FMI pour la RCA, Albert Touna Mama, ainsi que le nouveau représentant résident du FMI à Bangui, M. Samba Mbaye.
Il faut noter que les efforts fournis par le gouvernement centrafricain, le pays reste en proie à de nombreuses difficultés économiques. En effet, dans le cadre du programme de référence en RCA, le FMI avait relevé au terme d’une précédente mission effectuée dans le pays en juillet dernier, une hausse de l’inflation causée par : la répercussion de la hausse des prix à l’importation des produits de base ; l’augmentation des frais de transport de marchandises (la RCA étant enclavée) ; et les récentes pénuries de carburant.
Néanmoins, les résultats obtenus dans le cadre dudit programme de référence ont été jugés globalement satisfaisants, puisque la plupart des repères quantitatifs et structurels établis pour fin mars semblaient avoir été atteints. « À la demande des autorités, le programme de référence a été prolongé de trois mois, jusqu’à fin septembre 2022, afin de donner aux autorités centrafricaines plus de temps pour obtenir des garanties de financement de la part de partenaires au développement et pour harmoniser loi centrafricaine sur les cryptoactifs avec les engagements régionaux au niveau de la zone Cemac », avait alors fait savoir le FMI.
