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La feuille de route du 22 février 2017

Dès le début de son septennat à la Beac, Abbas Mahamat Tolli a décliné sa feuille de route lors de la cérémonie de prise de contact avec le personnel des services centraux de la Beac le 22 février 2017 à Yaoundé.

«C’est le lieu de souligner que la mandature du gouvernement entrant, actée par la conférence extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cemac du 30 juillet 2016 à Malabo, débute dans un contexte économique et financier particulièrement difficile. » Il s’avéré donc nécessaire de prendre des mesures drastiques pour juguler cette crise, avait-il lancé. Le nouveau gouverneur d’alors prenait les commandes de la Beac dans un contexte particulièrement difficile où les chefs d’Etat de la Cemac venaient de tenir à Yaoundé le 23 décembre 2016 un sommet extraordinaire au cours duquel ils ont engagé des actions décisives en vue d’une transformation profonde des économies de la sous-région, afin de renforcer la résilience et la stabilité à moyen et long terme. Naturellement, la Beac était étroitement associée à cette action stratégique, comme cheville ouvrière du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) mis en place à cet effet. Ce programme représente l’un des vecteurs importants par lesquels l’Institut d’émission continue d’apporter tout son soutien aux Etats.

Dans un tel contexte, estime le gouverneur, l’un des axes prioritaires du plan d’action est la satisfaction de la population, satisfaction qui passe par la mise à sa disposition d’un flux monétaire. Question de « prévenir toute hypotension ou hypertension dans les activités économiques ». Face à un capital humain dévoué, le gouverneur n’a pas caché sa certitude de voir son équipe atteindre ses objectifs : « Je ne doute pas un seul instant que le chemin que nous sommes appelés ainsi à emprunter ensemble, au cours de mon mandat qui commence, sera productif et mutuellement enrichissant. ».

C’est dans cette ambiance que le nouveau gouverneur a décliné les cinq priorités de sa feuille de route. Notamment, « le renforcement de l’efficacité de la politique monétaire qui est la mission première de l’Institut d’émission ; l’amélioration de la gestion quantitative et qualitative de l’émission monétaire, axe névralgique des activités de la Banque ; la redynamisation de la gestion des réserves de change, moyen privilégié d’étayer notre monnaie au plan externe et source importante de résultats pour la Banque, alliée au renforcement du dispositif de la réglementation des changes de la Cemac, afin de maîtriser les flux de nos avoirs extérieurs ; la consolidation des systèmes de paiement et de règlement, tout en favorisant l’inclusion financière dans la sous-région ; et, enfin, la promotion de la stabilité financière par l’amélioration du cadre d’analyse et de la politique macro prudentiels dans la Cemac », peut-on lire dans son discours. Le gouverneur a conclu à la nécessité d’un travail collectif pour atteindre les objectifs assignés à la Banque.

Dossier réalisé par Boniface Tchuenkam et Jean Pépin Ndjo

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