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Partenariat public-privé : Un plaidoyer pour la promotion de la santé en entreprise

Une rencontre a été organisée à cet effet le 25 novembre 2022 à Douala par le Gicam, dans l’optique de trouver des mécanismes visant à renforcer la contribution des acteurs du secteur privé en matière de promotion de la santé sur les lieux de travail.

« L’un des principaux défis actuels du système de santé au Cameroun, est sa faible capacité à répondre de manière satisfaisante et équitable aux besoins sociaux sanitaires de toute la population sans l’appauvrir », relève Boukar Oumaté, inspecteur général des services administratifs au ministère de la Santé publique (Minsanté). Le haut cadre de ce département ministériel représentait le ministre le 25 novembre 2022 à Douala, lors du déjeuner de plaidoyer auprès des chefs d’entreprises dans la perspective des conventions de Partenariat public-privé (PPP) pour la promotion de la santé en entreprise et la lutte contre les épidémies.

Boukar Oumate a profité de cette assise soutenues par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), qui au regard de l’étude menée pour montrer l’impact de la pandémie à Covid-19 sur l’activité des entreprises camerounaises, vise à établir un cadre collaboratif entre les différentes parties. « Chaque occurrence de maladie chez un personnel représente un coût pour l’entreprise, nous avons l’obligation de travailler en partenariat pour le bien-être de nos employés et celui de nos entreprises… », a argumenté M. Oumate. Selon ce dernier, il est impératif d’avoir des mesures d’accompagnement fortes pour soutenir les entreprises.

Le paludisme comme premier poste de dépenses de santé en entreprises

« L’avènement de la pandémie à Covid 19 a démontré le côté nocif des pandémies sur la productivité des entreprises. Pendant cet épisode, une évaluation faite par le Gicam auprès de 250 entreprises a relevé que 96,6% d’entre elles, ont été négativement impactées par la crise de la Covid19 », a mentionné Aline Valérie Mbono (photo), Directrice exécutive du Gicam. On constate également que « le paludisme constitue le premier poste de dépenses de santé dans les entreprises et la tuberculose a tué 1.5 millions de personnes dans le monde en 2018, certains secteurs y sont particulièrement exposés, les maladies non transmissibles font des ravages en entreprises, les pratiques de stigmatisation et de discrimination sont répandues et les entreprises ont des obligations légales en matière de SST », énumère Vincent Kueté du Gicam. Au niveau des Plantations de Haut Penja (PHP) par exemple, l’on apprend que la lutte contre le VIH-Sida dans l’entreprise représente près de 80 millions de Fcfa. Compte tenu de ces dépenses, les entreprises s’attendent également à ce que le gouvernement soit plus souple en matière fiscale.

Actuellement au Cameroun, « moins de 7% de la population camerounaise est couverte par un mécanisme de prépaiement et de mutualisation de financement des soins de santé ». Pourtant d’après le Minsanté, c’est la seule alternative rassurante de protection sociale contre les dépenses « catastrophiques » de santé dues à la maladie et les « conséquences malheureuses » qui en découlent. Les statistiques de santé révèlent également que les ménages camerounais contribuent pour environ 70% de la dépense nationale totale de santé sous la forme de dépense directe, contrairement à un taux de 32% en moyenne dans la région africaine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que sur les 100% de dépenses de santé environ, 14% proviennent de financements publics, contrairement à une moyenne de 47% dans la région africaine. Mais, la stratégie sectorielle de santé 2016-2025 oriente prioritairement les efforts du gouvernement vers la Couverture santé universelle (CSU). A travers ceci, « le pays s’engage à garantir un financement optimale, équitable et durable de son système de santé, de mettre en place un dispositif et des moyens pour offrir à la population une protection contre les risques financiers liées à la maladie et aux dépenses de santé et enfin, crédibiliser la gouvernance de son système de santé », fait savoir Boukar Oumaté.

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