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Conjoncture : 40% d’entreprises connaissent une dégradation de la trésorerie

Cette donnée résulte de l’enquête produite par le Gicam dans le cadre de la perception de l’évolution de l’activité économique par les entreprises au 3ème trimestre 2022.

Au regard du contexte sanitaire et socio-économique actuel, les entreprises camerounaises ne présentent pas des performances reluisantes. Les résultats de l’enquête issue de la perception de l’évolution de l’activité économique par les entreprises au 3è trimestre 2022, relèvent que 40% d’entre elles connaissent une dégradation de la trésorerie. « La dégradation de la trésorerie continue à se faire ressentir notamment dans le secteur des industries et de l’agroalimentaire, l’on a observé une baisse de la trésorerie et notamment du chiffre d’affaires », indique Emmanuel Wafo, président de la Commission économie et développement de l’entreprise du Groupement inter patronale du Cameroun (Gicam). Il s’exprimait ainsi lors de la 3è édition de la journée de la conjoncture.

A en croire ce dernier, ces résultats sont dus à la persistance des effets de la guerre en Europe, la rareté accrue des matières premières, l’allongement des délais d’accès aux fournisseurs, l’accès aux devises, l’élasticité des délais d’obtention des certificats de conformité. Et à cela s’ajoutent : le déficit infrastructurel ; l’énergie, le réseau routier ; la concurrence déloyale ; l’interaction avec l’administration (tracasserie, fiscalité-douane, délais de recouvrement).

Compte tenu du fait que les difficultés d’approvisionnement tirent les coûts de production à la hausse, il ressort du rapport présenté par Emmanuel Wafo que : « 56,3% d’entreprises font toujours fasse à la hausse des coûts. Elles étaient 64,6% au premier trimestre de cette année 2022 ». Concernant le chiffre d’affaires, il demeure en baisse. Il est passé de 6,5 à 3,2 points. L’étude réalisée sur un échantillon de 200 entreprises montre que les structures évoluant dans le secteur du commerce sont parmi celles dont la baisse du chiffre d’affaires est la plus répandue. Toutefois, les secteurs financiers et du transport demeurent les secteurs les plus résilients, avec respectivement 66,7% et 55%. Les industries agroalimentaires ont bénéficié depuis le second trimestre du léger ajustement haussier des prix. « Le solde d’opinion (SO) reste négatif bien et stable par rapport au trimestre précédent (-5,3 il était de -77,7 au premier trimestre) », nous explique-ton.

Concrètement, « le SO se dégrade ce trimestre, de -18,9 à -21points. Le chiffre d’affaires ne permet toujours pas de compenser la hausse des coûts de production chez une part importante d’entreprises », constate malheureusement le Gicam. Avec une baisse de résultats chez 41,5% des entreprises, l’on retient par ailleurs que les secteurs les plus touchés sont : l’agroalimentaire (-63,2) dont : Industries de boisson (-80), oléagineux (-67) et minoterie (-60).

Toutefois, les experts de la Commission économie et développement de l’entreprise constatent que l’économie du Cameroun présente d’importants facteurs de résilience. Les principales forces sont entre autres la demande qui reste le principal moteur de l’activité, la perception mitigée des actions incitatives des pouvoirs publics (Zone économique spéciale, plan de soutien Covid 19, lois de Finances). Mais pour améliorer la performance des entreprises, les experts du Gicam propose de lever les contraintes internes à l’approvisionnement, de revoir les politiques d’administration des prix pour intégrer la hausse des coûts d’approvisionnement et une amélioration du pouvoir d’achat nécessaire.

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