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Des perspectives plus concrètes dans des secteurs porteurs en 2023

Dans son adresse à la Nation du 31 décembre 2022, le président de la République Paul Biya, a listé un ensemble de projets qui seront réalisés cette année.

«Dans la perspective de diversifier les sources de revenus de l’Etat, j’ai autorisé le démarrage de trois projets d’envergure qui visent à développer notre potentiel minier, à structurer notre économie et à créer des emplois », a relevé le président de la République du Cameroun, Paul Biya, lors de son traditionnelle adresse à la nation le 31 décembre 2022. Dans son intervention, le chef de l’Etat camerounais a relevé que le pays dispose « d’un sous-sol riche en ressources minières », le secteur minier, hors pétrole, ne contribue qu’à hauteur de 1% du Produit intérieur brut. C’est pourquoi d’après lui, en développant la mine solide, « nous pourrons assurer le relais des hydrocarbures », dont les stocks s’amenuisent et disposer de ressources financières supplémentaires, qui pourront être affectées au financement des investissements du pays.

Pour le président Paul Biya, l’année 2023 sera donc marquée par le démarrage des travaux relatifs à l’exploitation du minerai de fer de Kribi-Lobé. Ce projet prévoit notamment la construction d’une usine d’enrichissement du fer, d’un pipeline d’environ 20 kilomètres et d’une centrale de production d’énergie de 60 mégawatts. Il est également prévu en second lieu, l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba. Les retombées attendues sont immenses, dans la mesure où le Cameroun bénéficiera, entre autres, d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres entre Nabeba au Congo et le Port de Kribi, où sera édifié un terminal minéralier.

Le troisième projet a trait à l’exploitation du fer de Bipindi-Grand Zambi, avec à la clé le développement d’un complexe sidérurgique pour la transformation locale du fer, la construction d’un pipeline et de plusieurs infrastructures de base au bénéfice des populations.

ENERGIE ET EAU

Côté énergie, le chef de l’Etat se réjouit des avancées enregistrées en matière de fourniture de l’électricité à travers le raccordement de la région de l’Est au réseau interconnecté Sud, et de la mise en service de la ligne d’évacuation d’énergie de Nyabizan à Yaoundé, permettant désormais d’injecter la totalité de la production du barrage de Memvé’ele dans le réseau électrique. « La situation dans ce secteur essentiel connaîtra une amélioration considérable en 2023, avec la mise en service de la première phase du barrage hydroélectrique de Nachtigal et le démarrage des travaux de raccordement du réseau interconnecté Sud au réseau interconnecté Nord », explique Paul Biya.

Et le président de la République d’ajouter : « Nos efforts visant à renforcer la qualité et la quantité de l’offre énergétique vont s’intensifier, à la faveur de la construction de nouvelles infrastructures énergétiques et le développement de l’énergie solaire, en particulier dans la partie septentrionale de notre pays. L’accès de nos populations à l’eau potable demeure l’une de mes principales préoccupations. L’achèvement du Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et de ses environs à partir du fleuve Sanaga viendra résoudre de façon durable le déficit d’approvisionnement en eau dans cette cité. De même, j’ai demandé au Gouvernement de finaliser en urgence les diligences relatives au lancement, dès 2023, du méga-projet d’adduction d’eau potable de la ville de Douala et de ses environs ».

RESILIENCE ET DECENTRALISATION

Malgré la conjoncture défavorable, le président Paul Biya dit observer avec satisfaction, qu’en dépit du contexte économique particulièrement difficile qui aura marqué l’année 2022, aucun secteur d’activité n’a été délaissé. De plus, l’économie camerounaise selon lui, a su s’adapter à la conjoncture internationale, en faisant preuve, une fois encore, de résilience. Son taux de croissance a enregistré une légère progression, se situant autour de 3,8% en 2022, contre 3,6% en 2021.

Au plan politique, l’on retient du discours du chef de l’Etat que, le processus de décentralisation avance de manière méthodique. Les transferts de compétences de l’Etat vers les Collectivités territoriales décentralisées se font progressivement, en prenant soin de ne pas fragiliser les équilibres structurels qui constituent l’ossature du pacte social de notre Nation. « Pour ma part, je reste persuadé que les régions, les Communautés Urbaines et les Communes, peuvent et doivent apporter une contribution déterminante à la relance de notre économie, à la résolution de l’épineux problème du chômage des jeunes et à la vitalisation de la démocratie locale », optimise Paul Biya. Et ce dernier d’annoncer que les élections sénatoriales qui se tiendront en 2023, seront l’occasion de consolider l’option de décentralisation que nous avons prise, en renouvelant la Chambre haute de notre Parlement, qui représente les collectivités territoriales décentralisées.

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