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La Bdeac prépare son entrée en bourse

Le titre pourra être transigé sur le marché secondaire de la Bvmac avant la fin du premier trimestre 2023 selon Dieudonné Evou Mekou, son président.

Après le succès de son emprunt obligataire clôturé en décembre 2022 par la levée d’un montant global de 110,8 milliards de Fcfa, soit un taux de souscription de 142,12% par rapport aux 78 milliards de Fcfa initialement recherchés, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) pense désormais à son entrée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Ceci en vue de la cotation du titre « Bdeac 6,00% NET 2022-2029 ». C’est ce qui ressort du communiqué de presse signé le 10 janvier 2023 par Dieudonné Evou Mekou, le président de ladite banque. A cet effet, « les diligences d’usage en vue de la codification de la valeur Bdeac 6,00% NET 2022-2029 par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac/Crct), dépositaire central unique du marché financier de l’Afrique centrale, sont actuellement menées par le consortium arrangeur et chef de file de l’opération, de même que celles afférentes à l’introduction en bourse », a-t-il indiqué. Au vu de l’évolution du dossier, « en tout état de cause, le titre pourra être transigé sur le marché secondaire (Bvmac) avant la fin du premier trimestre 2023 », a annoncé le président de la Bdeac.

En vue d’assurer la couverture d’une partie des engagements pris dans le cadre de son Plan Stratégique 2017-2022, la Bdeac a lancé en 2020 un programme d’émissions obligataires sur le marché financier sous-régional d’un montant global de 300 milliards de Fcfa sur trois ans, à raison de 100 milliards de Fcfa par an. Au terme des opérations de 2020 et 2021, elle a respectivement mobilisé 106,7 et 114,8 milliards de Fcfa. Elle est revenue sur le marché financier sous régional en décembre 2022 pour lever la 3e et dernière tranche du programme d’émissions mentionné supra, d’un montant de 78 milliards de Fcfa. Pour structurer l’émission obligataire, la Bdeac a mandaté un consortium de sociétés de bourse agréées par la Cosumaf à savoir ; Upline Securities Central Africa (Usca), Société Générale Capital Cemac, Attijari Securities Central Africa (Asca), AFG Capital, Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse). La période de souscription de l’emprunt s’est étendue du 07 au 21 décembre 2022 dans le réseau des agents placeurs constitué des sociétés de bourse et des établissements bancaires.

VERS DE NOUVEAUX HORIZONS

La Bdeac vient de se doter d’un nouveau plan stratégique pour la période 2023-2027. Le document a été approuvé par les actionnaires de l’institution financière sous-régionale réunis le 22 décembre 2022 à Douala dans le cadre d’une session ordinaire de leur assemblée générale. Dénommé « Azobé » en référence à ce grand arbre au bois imputrescible que l’on retrouve dans les forêts du Bassin du Congo, il comporte ainsi trois axes d’intervention. Le premier vise à lui permettre de contribuer fortement à l’intégration économique régionale, au développement durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le second quant à lui, lui permettra de renforcer et de diversifier les ressources mobilisées, tandis que le troisième vise la transformation et la modernisation de la Bdeac.

La vision ainsi déclinée qui servira de cadre de référence dans les interventions de la banque, traduit d’une part, « l’engagement de l’institution au cours de la période de référence à intensifier ses interventions en faveur de l’accélération du processus d’intégration des économies de la communauté et, d’autre part, sa mobilisation à promouvoir un développement respectueux de l’environnement grâce à des outils de financements innovants », a indiqué l’institution dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 22 décembre dernier. Cette dernière l’inscrit également dans une perspective de modernisation « qui devrait améliorer la qualité de sa signature à l’international et accroître ses capacités à lever des ressources diversifiées à des taux concessionnels en faveur des opérateurs économiques », poursuit-elle.

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