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Le Congolais Jean-Baptiste Ondaye prend les rênes

Il a été désigné pour succéder au Centrafricain Hervé Ndoba à l’issue de la session de cette instance tenue le 22 décembre 2022 à Douala.

Jean-Baptiste Ondaye, le ministre congolais de l’Economie et des finances a effectivement pris les rênes depuis le 1er janvier 2023, du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) ainsi que la présidence du Conseil d’administration (PCA) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) pour une durée d’un an. La décision a été actée à Douala, le 22 décembre 2022 au cours d’une session de cette instance décisionnelle communautaire. Il succède à Hervé Ndoba, le ministre centrafricain des Finances et du Budget dont le travail a été salué par ce dernier. Le nouveau président arrive dans un contexte économique particulièrement difficile pour la planète en général et les pays de la Cemac en particulier. Malgré cela, les économies de la sous-région tentent tant bien que mal, d’être résilientes.

Pour le ministre Ondaye, il n’y a pas lieu de désespérer. « En effet, la croissance reprendra lentement mais sûrement. Notre position extérieure s’est fortement consolidée et notre système bancaire est demeuré résilient », a-t-il rassuré. Selon les prévisions de la Beac pour ce qui concerne la monnaie, les avoirs extérieurs nets devraient progresser de 74,8% en 2022 et 56,9% en 2023 après un repli de 32,4% en 2021. Entretemps, la masse monétaire croîtrait de 15,7% et 13,5% respectivement en 2022 et 2023, contre 12,2% il ya de cela un an. Le taux de couverture extérieur de la monnaie quant à lui, passerait de 64,0% en 2021 à 80,6% en 2022, puis à 86,9% l’année prochaine. Dans le même temps, les réserves de change progresseraient à 3,87 et 4,69 mois d’importations de biens et services respectivement à fin décembre 2022 et en 2023, contre 3,70 mois à fin 2021.

BIOGRAPHIE

Né le 15 janvier 1958 à Makoua en République du Congo, Jean-Baptiste Ondaye est depuis le 24 septembre 2022, le ministre de l’Economie et des finances de ce pays de la Cemac. Titulaire d’un diplôme d’études économiques supérieures, option planification de l’économie nationale, obtenu en 1983 à l’Ecole supérieure d’économie de Berlin en Allemagne, il intègre la fonction publique congolaise une année plus tard es qualité d’administrateur des services administratifs et financiers (SAF). Il est par la suite affecté au ministère du Plan où il accomplit une riche carrière de 1984 à 2008, en occupant, entre autres fonctions, celles de chef de service des investissements et agréments, chargé de la Commission nationale des investissements (CNI) de 1985 à 1991. Directeur de la réglementation économique, secrétaire permanent de la CNI de 1991 à 1997 et par la suite, directeur général de l’Économie, membre du Comité de direction de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (Udeac) de 1997 à 1999 ainsi que directeur général du Plan et du Développement, secrétaire technique permanent du Comité national de lutte contre la pauvreté de 1999 à 2008. À ce titre, il est cumulativement : secrétaire technique permanent du Comité national de lutte contre la pauvreté, membre du Comité technique de suivi des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale, membre suppléant du Comité inter-Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et Coordonnateur technique des programmes avec les agences des Nations unies. Il est nommé Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre depuis 2009. Il préside également le Comité de suivi et évaluation des politiques et programmes publics ainsi que le Comité national ad ’hoc de lutte contre la malnutrition. Il est également membre de la Task force des politiques économiques et sociales ainsi que de la coordination nationale de lutte contre la pandémie à Coronavirus.

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