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Le Gabon veut expérimenter le marché hypothécaire

Le gouvernement a sollicité l’assistance du groupe de la Banque mondiale, le 18 janvier 2023 à cet effet.

L’audience accordée le 18 janvier 2023 à Libreville à madame Aïssatou Diallo, représentante résidente de la Banque mondiale pour le Gabon par Hugues Mbadinga Madiya, le ministre gabonais de la Promotion des investissements, avait trait à la mise sur pied dans le pays d’un crédit hypothécaire afin de favoriser l’accès de plusieurs Gabonais aux logements. Pour ce faire, le gouvernement a sollicité l’appui technique de l’institution financière par le truchement de la Société financière internationale (SFI), sa filiale en charge des opérations avec le secteur privé. Au sujet de l’intérêt de ce mécanisme, le membre du gouvernement s’est voulu clair : « Il va permettre l’accessibilité des logements à grande échelle pour les populations à revenus moyens et faibles conformément à la volonté du président de la République », a-t-il indiqué.

De manière concrète, le marché hypothécaire se définit comme la valeur de l’ensemble des biens immobiliers mis en garantie dans le cadre des crédits bancaires selon les professionnels de la finance. « Par exemple, si un propriétaire d’un bien immeuble bâti, évalué à la suite d’un rapport d’expertise à un milliard de Fcfa, sollicite en échange de son bien un crédit bancaire de 400 millions de Fcfa, son bien d’un milliard de Fcfa sera inscrit sur le marché hypothécaire par la banque. Car, c’est l’ensemble des biens hypothécaires auprès des banques et institutions financières qui constituent le marché hypothécaire et qui déterminent la capacité de refinancement des banques par la Banque centrale et autres institutions », explique Alban Clovis Fogang, expert financier cité par « Le Nouveau Gabon », un site d’information.

Cette solution envisagée depuis 2021 par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Gabon, est présentée comme une panacée pour la résorption du déficit de 225.000 logements que connaît le pays depuis 2015. Un problème que prend en compte le Plan d’accélération de la transformation (PAT), pour lequel l’Etat a déjà levé 175 milliards de Fcfa en fin d’année 2022 à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Cette somme lui permettra de financer les projets prioritaires dudit plan lancé en janvier 2021 et nécessitant un budget de 3.000 milliards de Fcfa. Son ambition au-delà de relancer cette économie affaiblie par des crises économiques et sanitaires de ces dernières années, est aussi la poursuite des programmes de paiement de la dette moratoire validée.

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