Ils sont des milliers de Congolais à être sortis en masse dans les rue de Kinshasa pour accueillir dans l’après-midi du 31 janvier dernier, le Pape François, se déplaçant à sa descente d’avion en fauteuil roulant, en raison de ses problèmes de santé. D’après plusieurs médias locaux, certains de ces fidèles issus des localités situées à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale, ont dû se rendre dès les premières heures de la matinée aux abords de l’aéroport, pour célébrer la venue du souverain pontife. Pour ces chrétiens catholiques, il était impensable de rater la bénédiction du chef de leur église. Surtout que beaucoup d’entre eux n’étaient pas encore nés il y a 38 ans quand un Pape (Jean-Paul II) avait mis les pieds en RDC pour la dernière fois. Entre autres sujets abordés dans son discours au Palais présidentiel, le colonialisme dans lequel est embrigadé ce pays, et que le Saint-Père n’a pas manqué de dénoncer. « Après le colonialisme politique, un colonialisme économique tout aussi asservissant s’est déchaîné. Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources », a lancé le Pape François sous les applaudissements du public.