Le ministre camerounais de l’Economie a été habilité par décret présidentiel du 6 février dernier pour signer un contrat de crédit avec ladite institution.
L’Etat camerounais sollicite de la Banque africaine d’export-import (Afreximbank), un prêt d’un montant de 53 millions d’euros, soit environ 34,4 milliards de Fcfa. Cet argent sera destiné au financement partiel de la troisième phase du Projet d’électrification rurale par système solaire photovoltaïque, laquelle va toucher 200 localités du pays. Le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a été habilité par un décret présidentiel du 6 février à signer avec cette institution financière, un contrat de crédit y relatif.
Devant la représentation nationale, le 25 mars 2022, Gaston Eloundou Essomba, le ministre camerounais de l’Eau et de l’énergie (Minee) indiquait que le gouvernement était à la recherche des financements pour le lancement de la troisième phase du projet initié en 2016 dans l’optique d’électrifier 1.000 localités via une capacité de production à terme de 32 kw. La finalisation de sa maturation technique et administrative avait été annoncée par le Premier ministre, chef du gouvernement en novembre 2020. Jusqu’ici, le projet est conduit par l’entreprise chinoise Huawei, d’après nos sources. Selon le site « Investir au Cameroun », la première phase a été financé par un crédit acheteur contracté auprès de l’entreprise chinoise Huawei technologies pour un montant de 106 millions de dollars américains, soit environ 53 milliards de Fcfa pour 166 localités. La seconde qui touchait 184 localités du pays, l’Etat avait signé avec Bank of China en 2017, un accord de prêt d’un montant de 123,3 millions de dollars américains, soit environ 71 milliards de Fcfa. Des allocations budgétaires de 7 milliards de Fcfa et de 454, 4 millions de Fcfa au titre des fonds de contrepartie ont été mobilisées par le gouvernement camerounais à cet effet.
Institution financière supranationale basée au Caire en Egypte, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) opère à Abuja, Abidjan, Harare et Kampala. Au 31 décembre 2017, le capital social autorisé de la Banque s’élevait à 5 milliards de dollars américains composé de 500 000 actions ordinaires de 10 000 dollars chacune. La banque a quatre catégories d’actions. Celles de « classe A » sont détenues par des gouvernements africains, leurs institutions publiques ou leurs institutions désignées, y compris les institutions financières continentales, régionales et sous-régionales. Les actions de « classe B » sont détenues par des institutions financières nationales africaines et des investisseurs privés africains tandis que celles de « Classe C » sont détenues par des institutions financières internationales et des organisations économiques non africaines, ainsi que des institutions financières non régionales et des investisseurs privés non africains. Les actions de « Classe D » quant à elles, peuvent être détenues par toute personne et sont structurées pour être librement transférables, les actions de « Classe D » de la Banque sont actuellement émises en tant que certificats de dépôt, qui sont cotés à la Bourse de Maurice (SEM).
