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Une autre stratégie de la Cima pour booster le marché des assurances

Selon les experts, le nouveau dispositif de contrôle mis sur pied par le régulateur est susceptible de tirer le secteur vers le haut.

La célébration du trentième anniversaire de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) les 19 et 20 décembre 2022 à Libreville au Gabon, a été l’occasion pour les compagnies d’assurances et de réassurance, les gouvernements et le régulateur de poser les bases en vue du développement du secteur dans cet espace. Pour les experts, la plateforme numérique de suivi des missions de contrôle des sociétés d’assurances que vient de se doter la Cima est susceptible de booster le secteur. Cela permettrait aux mauvais élèves de se remettre à la page ou disparaître. La conséquence immédiate pourrait être la célérité dans le paiement des sinistres par exemple selon eux. Car, avec un chiffre d’affaires de plus de 1,4 milliard de Fcfa à fin décembre 2021, les 172 sociétés d’assurances affiliées à cet organisme, disent avoir réglé 800 milliards de Fcfa de sinistres par an aux assurés. Un bilan largement insuffisant selon les experts. « La cadence dans le paiement des sinistres, mérite une attention particulière », précisent-ils.

En effet, « La capacité financière de nos compagnies d’assurance et de réassurance ne nous permet pas encore de couvrir les risques les plus importants dans nos économies. Le recours à la réassurance extérieure demeure une pratique régulière », déplorait le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba lors de la célébration du trentenaire de la Cima. L’autre impact positif de cette réforme pourrait être l’augmentation du taux de pénétration des assurances qui se situe à 2%. Pour le résorber il serait impérieux de toucher les couches défavorisées généralement exclues. Fort heureusement, le recours à la tontine populaire par certaines compagnies d’assurance pourrait à la longue remédier à cela.

D’AUTRES MESURES INCITATRICES ANNONCEES

D’autre part, il a été suggéré, la rentabilisation des placements des compagnies d’assurances et de réassurance via la mise en place de nouveaux instruments financiers. D’aucuns ont plaidé pour la création des marchés financiers spécifiques dans les zones respectives. Or, les sous-régions Afrique centrale et de l’Ouest sont dotées des bourses comme la Bvmac (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale) et la Brvm (Bourse régionale des valeurs mobilières). Entretemps, la problématique de la solvabilité des assureurs ainsi que le paiement régulier des sinistres liés aux bénéficiaires des contrats d’assurance, plombent le développement du secteur en Afrique. En guise de mesure susceptible d’atténuer les maux ci-dessus décriés, la Cima contraint désormais les sociétés d’assurances à payer des primes au comptant. « En vue de renforcer la solvabilité des assureurs et d’assurer le paiement régulier des sinistres liés aux bénéficiaires des contrats, le régulateur a institué la réforme dite de l’article 13 dans notre zone : Désormais, le paiement de la prime est fait au comptant. L’assurance à crédit n’existe plus que pour des exceptions », a indiqué Blaise Abel Ezo’o Engolo, son secrétaire général.

Malgré la pandémie de la Covid-19, les signaux du secteur des assurances dans la Cima sont au vert. « Le taux annuel de croissance pour 2021 s’établit en effet à 8,5% et les placements réalisés par les assureurs dans les économies des Etats membres se chiffrent à 2746 milliards de Fcfa au cours de la même année », a relevé le gendarme du secteur.

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