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Les premiers effets de la radiation de Siat Gabon

En baisse de 32,29% de ce fait, la capitalisation boursière de l’entreprise passe de 653,1 milliards de Fcfa à 442,2 milliards de Fcfa au 17 février 2023.

Les effets de la radiation par la Bourse des valeurs immobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) des 201.396 actions de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat) Gabon, sont déjà notoires. L’effectivité de cette décision, le 17 février 2023, a entraîné une baisse de 32,29% de la capitalisation boursière. Elle se situe désormais à 442,2 milliards de Fcfa lors de la dernière séance, venant de 653,1 milliards de Fcfa, la précédente (le 15 février 2023). Entretemps, le flottant passe de 70,4 milliards de Fcfa à 64,6 milliards de Fcfa. Toutefois, l’on ne sait toujours rien des mobiles de ladite radiation. Pourtant, avec l’introduction en bourse de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG Ré) le 26 janvier 2023, la capitalisation boursière globale de la Bvmac s’était accrue de 25 milliards de Fcfa pour atteindre plus de 652,5 milliards de Fcfa venant de 626,3 milliards de Fcfa la veille. Corrélativement, le flottant augmentait d’environ 4,8 milliards de Fcfa pour atteindre 70,2 milliards de Fcfa, venant de 65 milliards de Fcfa la veille.

Avec cette radiation, la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG Ré) qui appartient au Fonds gabonais d’investissements stratégiques (Fgis) est la seule entreprise publique cotée par le Gabon à la Bvmac. On s’attendait pourtant à la finalisation de l’admission des actions de la Gabon Power Company (GPC) et de la Société d’aménagement urbain Façademaritime du champ triomphal (Fmct), toutes des filiales du Fgis susmentionné, à la cote de la bourse sous régionale. Selon l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018 relative à la dynamisation de la bourse unifiée, les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avaient jusqu’au 19 février 2020 pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques ou issues des partenariats public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ». Depuis lors, les Etats n’avaient pas beaucoup bougé. Bon nombre d’entreprises publiques proposées par ces derniers n’ont toujours pas intégré la cote de ladite bourse.

Présente dans l’huile de palme, l’hévéa et l’élevage, Siat Gabon a été admise à la cote de la bourse de Libreville en 2013 avant d’être reversée à Douala à la suite de la fusion des deux structures boursières existantes. A travers cette entrée, elle entendait mettre près de 40% de son capital (12 milliards de Fcfa) sur le marché financier de l’Afrique centrale. Jusqu’ici cette filiale est détenue à 96,9% par la maison mère, basée à Bruxelles et à 3,1% par des privés gabonais. Dirigé par l’industriel belge, Pierre Vandebeeck, le groupe Siat possède sur 55 000 ha de palmiers à huile et 16 000 ha d’hévéas, soit au total 71 000 hectares de plantations au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Nigéria, et au Cameroun entre autres. A cela s’ajoutent trois complexes industriels d’huile de palme au Nigeria, au Ghana et au Gabon.

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