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Les assureurs plaident pour l’extension du portefeuille

Ils l’ont indiqué au cours de la 47ème Assemblée générale de la Fanaf tenue récemment à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

réunis à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) du 20 au 24 février 2023 dans le cadre de la 47ème Assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), les assureurs plaident pour l’extension du portefeuille des assurances obligatoires par les Etats de la zone. « Nous restons convaincus que l’extension du portefeuille des assurances obligatoires constitue en n’en point douter, une piste crédible pour voir l’assurance devenir un véritable outil de croissance économique. Une réflexion approfondie et un partage d’expériences sur ce point est important », indique César Ekomié Afene, le président de la Fanaf. Cet appel tient du fait que le taux de pénétration sur le continent est en dessous de 3%. Ce qui pose la problématique des offres des sociétés au public ainsi que la perception de ce dernier vis-à-vis du secteur des assurances. Pour Alain Kaninda, directeur général de l’Autorité de régulation congolaise des assurances (Arca), « le plus grand défi est d’instaurer la culture de l’assurance au sein de la population qui l’a longtemps regardé avec beaucoup de circonspection à l’instar du système bancaire », suggère-t-il. Ce d’autant plus que « la seule façon de soutenir la croissance en Afrique, c’est d’augmenter le taux de pénétration de l’assurance à travers la création des produits adaptés aux besoins des populations africaines », poursuit le président de la Fanaf. Pour ce dernier, il faut mettre un terme au « copier-coller » de ce qui se fait en Occident.

Il reste cependant que la problématique de la solvabilité des assureurs ainsi que le paiement irrégulier des sinistres liés aux bénéficiaires des contrats d’assurances, constituent autant de freins au développement du secteur selon la Conférence inter africaine des marchés d’assurances (Cima), le gendarme du secteur. Pourtant, avec un chiffre d’affaires de plus de 1,4 milliard de Fcfa à fin décembre 2021 d’après les statistiques disponibles, les 172 sociétés d’assurances affiliées à cet organisme ont déclaré avoir réglé 800 milliards de Fcfa de sinistres aux assurés. Ce que semblent contester ces derniers dans leurs déclarations recueillies par LFA.

LES PiStES SuggéréES

Selon les experts, l’avenir du secteur est largement prometteur. Mais, il requiert néanmoins que les populations soient beaucoup plus réceptives à la notion d’assurance. Les pouvoirs publics de leur côté, disent travailler à des solutions en vue de la vulgarisation de cette notion et de tenter de restaurer la confiance du public à l’égard de cet écosystème. Pour la Fanaf, les Etats et les compagnies d’assurances sont appelés à constituer le moteur de cette nouvelle dynamique devant faire de l’assurance un bien de consommation courante. Pour ce faire, des pistes de réflexion ont été menées à l’effet de saisir les opportunités qu’offre le secteur des assurances pour la protection des biens et services afin d’augmenter la prise de risques par les investisseurs. A cela s’ajoutent notamment l’élargissement du périmètre des assurables, l’exploitation du potentiel de la micro assurance, le développement de l’assurance vie, ainsi que la forte implication des réassureurs opérant dans l’élargissement des couvertures existantes.

D’ici là, l’industrie de l’assurance dans la zone Fanaf se dit résolument engagée à impulser en 2023 une nouvelle dynamique à son développement et à transformer la perception de l’assurance aux yeux des différents acteurs. « Nous voulons faire de l’assurance un véritable outil de sécurisation des personnes et des biens. L’industrie des assurances se doit d’être le partenaire pour un développement inclusif. Cette vision qui nous anime, se veut être un modèle catalyseur de croissance partagée entre toutes les parties à l’opération d’assurance », déclare César Ekomié Afene, le président de la Fanaf ci-dessus cité.

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