Evalué à 52 milliards de Fcfa, ce gigantesque projet agricole dont la pose de la première pierre de construction a été effectuée le 6 mars dernier, va créer 2000 emplois directs.
La localité de Bangoua située dans le Ndé, région de l’Ouest, pourra d’ici quelques années, porter le statut de zone agro-industrielle. Un groupe d’investisseurs sous la houlette de la sénatrice Dr Dsamou Michelle, s’apprête à installer dans ce village, un complexe agroindustriel baptisé « La belle folie ». La pose de la première de construction a eu lieu le 6 mars dernier en présence du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobé.
Evalué à 52 milliards de Fcfa, le parc agro-industriel intégré de Bangoua sera bâtie sur une superficie de 2113 hectares (ha), dont 20 ha dédiés à l’implantation d’usines de transformation et 93 ha aux parcelles d’expérimentation et autres fermes pastorales. Et dans la localité de Bandounga, commune de Tonga, il couvre une superficie de 2000 ha essentiellement dédiée à la culture du riz, du maïs et du soja. Entre autres unités industrielles prévues sur le site de Bangoua : une usine de fabrication/montage des machines agricoles ; une usine de décorticage et de traitement de riz conditionné d’une capacité de production de 20000 tonnes/an ; une usine de transformation de riz en bouillie nutritive ; une usine de transformation de viandes de porc, poulet, chèvres en saucissons, boulettes de viandes ; une usine de production d’engrais organiques ; et une usine de transformation de lait en fromages et yaourts.
Et pour ce qui est des installations attendues, on évoque une unité de production d’alevins, une unité de production d’aliments pour poissons, une ferme de production de poissons de table, une ferme d’élevage de caprins, une ferme d’élevage de bovins laitiers, une ferme d’élevage de porcs, une unité de production d’œufs à couver et poussins d’un jour, une ferme d’élevage de volailles pondeuses, une ferme d’élevage de volailles de chairs. « Ce projet vise à doper la production agropastorale locale et réduire les importations massives de produits alimentaires, qui obèrent la balance commerciale du Cameroun chaque année », a expliqué Dr Dsamou Michelle promotrice du projet.
Plus concrètement, ce projet ambitionne au plan agricole, de produire 8400 tonnes de riz par an la première année et jusqu’à 14000t/an dès la 6e année. Il est également envisagé de produire 4800 tonnes de maïs par an, pour une prévision de 12000t/an dès la 8e année ; 3600 tonnes de soja par an pour 7200t/an dès la 8e année. En termes de production animale, beaucoup de produits en qualité et en qualité, seront mis à la disposition des consommateurs et des éleveurs. On parle notamment des millions d’alevins de tilapia, de carpe et de clarias par an, accompagnés des tonnes aliments spécifiques.
