Vous êtes ici
Accueil > Entreprises > L’approche par filière proposée par Ecam

L’approche par filière proposée par Ecam

Le but de cette approche proposée durant la 5ème édition de PMEXchange est de regrouper les producteurs par domaines d’activité, afin d’ouvrir un dossier ou un schéma plus crédible et convaincant pour le financement des projets.

De nombreux économistes s’accordent a dire que le premier problèmes des entreprises en dehors de l’aspect fiscal est l’accès au financement. En effet, les entreprises ont du mal à obtenir des financements auprès des banques, faute de garantie, facteur majeur du rejet de leur dossier. Ces établissements financiers qui sont pour la plupart des institutions commerciales, reconnaissent aussi à leur tour qu’elles accordent peu de financements aux entreprises en particulier les petites entreprises. Les commerçants et les grandes entreprises étant généralement ceux qui suscitent le plus leur intérêt. Désormais, banques ont changé la donne et veulent donner plus de crédit aux petits entrepreneurs évoluant dans des domaines très recherchés comme l’agriculture ou l’agro-industrie. « Notre banque en particulier est de plus en plus intéressée par le secteur agro-industriel. Parce que nous avons un potentiel énorme en termes de terres arables, je pense qu’il est urgent de mettre en place une véritable chaîne de valeur afin de permettre aux institutions financières d’avoir une vue plus claire sur ce segment d’activités. Car, dans le paysage actuel, les banques financent le commerçant et les industries… elles ont laissé le côté producteur », relève Viviane Mvondo, directrice pôle entreprises & institutionnels à la SCB Cameroun. La banquière appuie son argumentaire sur la structuration des filières afin de permettre aux banques de financer l’économie locale.

APProche PAr FiLière

C’est d’ailleurs dans cette optique que le mouvement patronal Entreprises du Cameroun (Ecam) souhaite orienter sa base de données constituée de petites industries. « Il est question donc pour notre patronat de constituer une force de proposition et d’action, allant dans le but d’assurer une formation de ses membres, de les mettre à niveau, de les structurer, de faciliter leur accès au financement, etc. un vaste chantier qui va être développé dans le détail au cours des différentes conférences thématiques qui seront abordées durant cette événement », fait savoir Perrial Nyodog, vice-président d’Ecam lors de la cérémonie d’ouverture de la 5è édition de PMEXchange placée sur le thème : « Contribution des PME à la transformation structurelle de l’économie par l’approche par filière ».

Ecam entend donc opérationnaliser le financement des entreprises par l’approche filière, en contribuant effectivement à la structuration dès cette année 2023, de deux ou trois filières parmi les dix mises en vitrine à PMEXchange, à savoir : filière boissons ; filière meunière ; filière avicole ; filière porcine ; filière piscicole ; filière maraîchère ; filière cacaoyère ; filière transport et logistique ; filière économie numérique ; filière finance.

« La gestion bancaire par l’approche filière est une niche d’opportunités aussi bien pour les acteurs économiques notamment les PME, que pour les banques. En effet, il s’agit tout simplement de suivre le cheminement de l’argent ou encore le cheminement de l’activité depuis son initiation jusqu’à sa commercialisation finale, afin de définir les poches d’opportunités qui pourraient aussi bien avoir un effet de levier pour les acteurs économiques et susciter l’intérêt des banques. De ce fait, notre approche va donc se focaliser sur la filière en montrant quel peut être ce cheminement et à quel niveau peuvent se rencontrer les banques et les acteurs économiques afin combler les besoins en financement », fait savoir Christelle Dikoume. Cette banquière par ailleurs, vice-présidente de l’Association camerounaise des diplômés de l’Institut technique de banque (ACD-ITB), prend exemple sur la production de manioc au Cameroun, dont le besoin est important et la production est estimée à 4,596 millions de tonnes et à une valeur de 395 millions d’USD en 2013.

Laisser un commentaire

Top