Ils sont venus toucher du doigt les réalités du terrain au sein de cette infrastructure portuaire la semaine dernière.
Les projet annoncés au port de Douala séduisent les investisseurs étrangers. Il y a en effet quelques jours, le Japon a manifesté son intérêt pour ces derniers. Une délégation d’investisseurs en provenance de pays asiatique a été reçue la semaine dernière par le Directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o. La visite avait plusieurs objectifs : permettre aux dirigeants et représentants du patronat japonais, potentiels investisseurs, de s’imprégner des projets de développement au port de Douala-Bonabéri ; de découvrir les chantiers de normalisation, de rénovation, de modernisation et de développement des structures et superstructures en cours d’implémentation ; ainsi que l’extension du port vers l’île de Manoka.
La délégation nippone composée de dix personnes, s’est dite intéressée par le schéma directeur du port de Douala. D’après Joseph Nguene Nteppe, chef de la division analyse prospective et coopération du PAD, ledit schéma a fait l’objet d’une large diffusion à l’international. «Ils sont venus eux-mêmes sur le terrain toucher du doigt, comprendre un peu ce plan de développement qui aujourd’hui est un plan de long terme sur 30 ans, étalé sur la période 2020- 2050. Donc, c’est un plan de développement qui va induire la réalisation d’une diversité de projets portuaires pour la réhabilitation des infrastructures, la réhabilitation des équipements, l’extension du port vers le nouveau site portuaire, en vue de nous permettre de faire face aux enjeux actuels et futurs de transport maritime, en vue de nous permettre de pouvoir traiter efficacement le trafic à venir et donc d’avoir un port compétitif et attractif pour les opérateurs… », nous fait-il savoir.
A en croire le chef de la division analyse prospective et coopération du PAD, la présentation du schéma directeur qui leur a été faite a paru très intéressante. « Et donc en termes de perspectives, actuellement, nous allo ns poursuivre les échanges, en vue de l’élaboration de la conclusion des mémorandum d’entente dans un premier temps, qui très certainement aboutiront à des conventions en bonne et due forme pour les permettre de venir investir au port de Douala », a encore indiqué M. Nguene.
Rappelons qu’en 1988, le Japon avait répondu présent à l’appel du Cameroun, pour la construction et la modernisation du Terminal à conteneurs, au moment où les institutions financières de Bretton Woods imposaient des restrictions dans les investissements au pays. L’empire Nippon à travers la Japan Bank for International Cooperation, avait alors accordé un prêt de 6 milliards de yens, soit environ 40 milliards de Fcfa à cette époque. Après d’importants investissements de l’État du Cameroun qui ont permis la création d’un terminal à conteneurs aux standards internationaux dans le secteur portuaire, l’infrastructure a été mise en concession pendant quinze années au profit du consortium Bolloré-APMT.
Hiroyuki Fuchigami, représentant du ministre japonais du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme a au cours de cette visite de travail, exprimé la volonté de son pays d’apporter une fois de plus sa contribution à la modernisation et au développement du Port de Douala-Bonabéri. Cyrus Ngo’o a de son côté, a précisé que l’expertise japonaise qui a fait déjà ses preuves sur les quais du Wouri, « reste la bienvenue dans cette phase dynamique du Combinat portuaire de Douala-Bonabéri ».
