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Le ministre des Finances refuse l’agrément au nouveau DG

La décision de Louis Paul Motaze est motivée dans une correspondance du 2 mars 2023 adressée à Bernard Koné Dossongui, président du Conseil d’administration du groupe.

La désignation de l’Ivoirien Raoul Charlemagne Raymond Yapo, au poste de directeur général d’Atlantique assurances Cameroun Iardt, n’est pas vue d’un bon œil par les autorités camerounaises. Proposé par le Conseil d’administration du groupe Atlantique contrôlé par le milliardaire ivoirien Bernard Koné Dossongui, il s’est vu refusé l’agrément lui permettant d’occuper effectivement ce poste. Dans une correspondance adressée le 2 mars 2023 au président dudit conseil d’administration et relayée par le site « Investir au Cameroun », le ministre camerounais des Finances motive sa décision. « J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il ne m’a pas été possible de donner une suite favorable à la demande d’agrément de monsieur Yapo Raoul Charlemagne Raymond, en qualité de directeur général d’Atlantique assurances Cameroun Iardt, dans la mesure où son dossier ne satisfait aux exigences de la circulaire du 27 juin 2022 du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, notamment le contrat de travail visé et la preuve de l’inexistence de Camerounais compétent pour le poste sollicité », argue-t-il.

D’après la correspondance du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) citée par le ministre des Finances, autorité monétaire du pays, « outre les postes stratégiques et de gestion, le ministre chargé des questions d’emplois ne devrait accorder le visa de travail à un travailleur de nationalité étrangère que s’il est prouvé qu’il n’existe pas de Camerounais compétent au poste sollicité, ou lorsque l’employeur qui envisage d’embaucher un travailleur de nationalité étrangère prouve qu’il a également embauché un Camerounais qui assiste le travailleur de nationalité étrangère, pour les besoins de transfert de compétences et de technologie », peut-on lire. C’est sans doute la raison pour laquelle, le visa de travail ne figurait pas dans le dossier d’agrément du nouveau DG d’Atlantique assurances Cameroun.

En clair, le groupe se doit de nommer un Camerounais pour assister l’Ivoirien, ou tout simplement en nommant un Camerounais au poste. Une décision qui, si elle était prise, cadrerait avec la volonté de « camerouniser » les emplois prônée par les autorités locales pour réduire le taux de chômage dans le pays. Pour Issa Tchiroma Bakary, le Minefop, toute demande de visas des contrats de travail des personnels de nationalité étrangère, devrait être annexée « d’un plan de camerounisation des emplois pour les quels les visas son sollicités, ou un mécanisme de transfert de compétences ou de technologies en faveur des nationaux, lorsque la demande porte sur un seul travailleur de nationalité étrangère, ou lorsqu’elle concerne un poste stratégique ou de gestion », écrit-il dans la correspondance susmentionnée.

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