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Les freins au regain d’activités économiques en Cemac

Ils sont listés dans une enquête récemment menée par la Beac auprès des chefs d’entreprises de la sous-région.

D’après les résultats de l’enquête de conjoncture réalisé par les services de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) auprès des chefs d’entreprises de la sous-région, il est à anticiper un regain d’activité économique au deuxième trimestre 2023. Cette prévision s’inscrit dans le sillage d’un redressement de l’activité pétrolière, d’une bonne progression des cultures de rente et de résilience de services. Toutefois, les défis liés notamment aux effets induits par la hausse des prix des carburants à la pompe dans les pays et des coûts de l’électricité destinée aux entreprises au Cameroun, ainsi que les perturbations des circuits d’approvisionnement domestiques et internationaux, les aléas climatiques, les problèmes infrastructurels et réglementaires demeurent des préoccupations majeures des patrons d’entreprises de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

De manière générale, le secteur primaire devrait, selon l’enquête susmentionnée, mieux se porter au deuxième trimestre 2023. Il est en effet attendu une stabilisation des activités pétrolières et gazières, une bonification de la production vivrière et un dynamisme encourageant des cultures de rente. Les perspectives au niveau de l’activité sylvicole sont moroses, face à un repli anticipé de la demande mondiale et une perturbation projetée des chaînes d’approvisionnement en équipements et carburants. Le secteur secondaire afficherait des performances contrastées, avec un repli attendu de l’activité sylvicole et des minoteries et des perspectives nuancées dans la construction et l’industrie sucrière. Les chefs d’entreprises du tertiaire sont relativement optimistes, notamment au niveau des télécommunications, des activités financières et du transport aérien. Les attentes sont toutefois mitigées dans le commerce des biens de consommation courante et d’équipement, face à une demande en berne.

D’après le rapport « Africa’s pulse » publié par la Banque mondiale, le 5 avril 2023 à Washington DC aux Etats-Unis, la croissance en Afrique au sud du Sahara devrait ralentir, passant de 3,6 % en 2022 à 3,1 % en 2023. L’activité économique en Afrique du Sud devrait encore s’affaiblir en 2023 (0,5 % de croissance annuelle) en raison de l’aggravation de la crise énergétique, tandis que la reprise de la croissance au Nigéria pour 2023 (2,8 %) demeure fragile, la production de pétrole restant modérée. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et du centre devrait baisser à 3,4 % en 2023, contre 3,7 % en 2022, tandis que celle de l’Afrique de l’Est et australe reculerait à 3,0 % en 2023, contre 3,5 % en 2022. Le rapport tire également la sonnette d’alarme sur les risques de surendettement qui restent élevés. 22 pays de la région présentent un risque élevé de surendettement extérieur ou étant en situation de surendettement en décembre 2022. Une situation qui s’explique notamment par « l’augmentation des conditions financières mondiales défavorables, portant à la hausse les coûts d’emprunt et les coûts du service de la dette en Afrique, détournant l’argent des investissements de développement indispensables, et menaçant la stabilité macro-budgétaire », note l’institution financière internationale.

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