A travers la mise sur pied d’une plateforme dénommée « Wadivo », ces derniers entendent contraindre les banques à restituer aux clients les frais indûment perçus.
«Vous êtes client d’une banque et vous payez les frais de tenue de compte, il vous est désormais possible de les récupérer ». Tel est le combat qu’entend mener un collectif de banquiers internationaux sous la houlette du Camerounais Moyo Kamgaing, promoteur de la plateforme « Wadivo » mise en place à cet effet. « Grâce à Wadivo, faites vous restituer par votre banque la somme de 100.000 Fcfa. Inscrivez-vous et récupérez les frais de tenue de compte prélevés par votre banque entre 2018 et 2020 », peut-on lire sur la plateforme qui lance ses premières activités au Cameroun.
Selon son promoteur, l’objectif final de cette initiative est de contraindre les banques au respect des textes relatifs aux services bancaires minimum garantis. D’après l’arrêté du 13 janvier 2011 signé par Essimi Menye, alors ministre des Finances, il existe 15 services que les banques doivent rendre à leurs clients sans prélever le moindre sou. Il s’agit notamment de l’ouverture de compte, la délivrance du relevé d’identité bancaire (RIB) et des chéquiers, ainsi que des formules de retrait d’espèces au guichet et des livrets d’épargne. A ceux-là, s’ajoutent le paiement par carte bancaire auprès d’un commerce au Cameroun, la consultation du compte sur place, la délivrance d’attestation de non redevance, le paiement par chèque, le versement d’espèces dans les agences d’une même banque ainsi que le retrait d’espèces, sans oublier le virement de compte à compte dans une même banque, le retrait des billets dans le guichet automatique de la banque du porteur de la carte, le changement d’adresse et enfin, la délivrance du relevé de compte mensuel. Des dispositions harmonisées par le régulateur du secteur en l’occurrence, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) via le règlement du 20 juillet 2020, lequel a été rendu exécutoire depuis janvier 2021.
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Malgré ces dispositions réglementaires, «de nombreuses banques continuent de prélever des frais sur ces services », dénonce la plateforme. « Tous les frais de tenue de compte facturés de 2018 à 2020 l’ont donc été indûment », s’offusque-t-elle. Pour pallier cela, elle a choisi la sensibilisation des clients des banques avant de défendre leurs droits. « Si vous êtes clients d’une banque et que vous souhaitez soumettre une réclamation, veuillez-vous inscrire. Rejoignez-nous vite et passez le mot. Ensemble, nous sommes plus forts », lance son initiateur. Pour mener à bien son combat, le collectif est composé de profils multidisciplinaires avec des expériences avérées dans les secteurs de la banque et des technologies en Afrique et en Europe.
Bio exPReSS du PRomoTeuR
Avec plus de 35 années d’expérience dans le métier de banquier, Moyo Kamgaing, fondateur de la plateforme Wadivo sus évoquée, connait bien le chantier sur lequel il s’engage. Lui qui a servi à la Bankers Trust de Londres au Royaume uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, à BNP Paribas à Bahrein et à Ecobank Nigeria où il a dirigé la filiale banque d’affaires du groupe panafricain.
