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Le directeur général des impôts consulte le secteur privé

Roger Athanase Meyong Abath a échangé avec le Gicam le 27 avril 2023 à Douala, sur les mesures fiscales devant booster le développement des entreprises et de l’économie camerounaise.

Associer le secteur privé a la préparation de la loi de Finances 2024. Tel est l’objectif visé par la visite de Roger Athanase Meyong Abath, le nouveau directeur général des impôts, au siège du Gicam, le 27 avril 2023. Malgré la polémique créée par la fusion entre le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam), l’Etat veut recueillir les avis des patrons notamment en matière de fiscalité. Une démarche qui intervient avant l’ouverture de la session parlementaire de juin consacrée essentiellement au débat d’orientation budgétaire (DOB) pour le prochain exercice. Pour le DGI, il est nécessaire pour les deux parties de travailler ensemble pour que la « fiscalité contribue efficacement à l’amélioration du climat des affaires ». Pour ce faire, un cadre permanent de concertation est annoncé entre les entreprises membres du Gicam et la direction générale des Impôts, apprend LFA. C’est via ce canal que pourront être adressées de manière directe les requêtes des entreprises, lesquelles vont être traitées avec diligence. La démarche du nouveau DGI augure de meilleures relations entre le fisc et les patrons après des années de tumulte. En effet, dans une correspondance adressée au chef de l’Etat, Paul Biya, le 16 janvier 2020, Célestin Tawamba, l’actuel président du Gicam, évoquait « la rupture consommée des relations entre le directeur général des impôts et les entreprises ». Une déclaration alors battue en brèche par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze qui recommandait « l’utilisation des différents cadres de concertation public-privé pour l’examen et la solution des problèmes qui se poseraient », écrivait-il dans une note d’information du 23 janvier de la même année.

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Au terme des concertations avec les différents mouvements patronaux à Douala du 13 au 16 septembre 2022, Modeste Mopa Fatoing, son prédécesseur aujourd’hui en service au Fonds monétaire international (FMI) où il est en charge du Secrétariat de Tax administration diagnostic assessment tool (Tadat), s’était imprégné des maux des entreprises relatifs à la fiscalité. Le premier a trait à la pression fiscale jugée asphyxiante. Les entreprises avouent payer l’impôt sur les sociétés qui équivalent à 40, 50 et 60% voire plus du bénéfice brut. Comme si cela ne suffisait pas, il est ressorti des échanges avec le secteur privé que « les entreprises en perte se retrouvent en train de payer l’impôt sur le bénéfice ». D’autre part, l’obtention de l’attestation de non redevance (ANR) continue, malgré les aménagements effectués, de s’ériger en un obstacle à la poursuite des activités génératrices de revenus devant servir au paiement de l’impôt réclamé. Par conséquent, beaucoup d’entre elles se voient notifier des redressements fiscaux dépassant parfois leur chiffre d’affaires. Ce qui conduit certaines à mettre définitivement la clé sous le paillasson, avec à la clé, des sans-emplois. D’autant plus que pour beaucoup de chefs d’entreprises, « l’accès au contentieux fiscal requiert la mobilisation des fonds importants » selon le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Toute chose qui constitue un facteur de blocage pour celles notamment les PME qui n’en disposent pas.

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