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Booster la production agricole pour réduire les importations des aliments

Pour y parvenir, le ministère de l’Agriculture entend développer des cultures à cycle court, créer des ceintures agricoles autour des grandes villes, construire des infrastructures de conservation…

La lutte contre la vie chère n’est pas l’apanage du seul ministère du Commerce. Pour tordre le cou a ce phénomène, l’Etat s’appuie également sur d’autres entités, à l’instar du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Le principal combat à mener ici est de réduire les importations des denrées alimentaires qui soumettent le pays aux fluctuations des prix sur le marché international. Et pour y parvenir, Gabriel Mbairobe, le chef de ce département ministériel, préconise au Cameroun « d’augmenter la production agricole de 30% chaque année pour éviter une crise alimentaire ».

En effet, en dépit de son énorme potentiel (terres arables, climats propice, main d’œuvre abondante…) et malgré le fait qu’il demeure l’un des moteurs de la croissance (premier pourvoyeur d’emplois), le rendement du secteur agricole demeure en deçà des attentes en termes de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire. Ce qui ne contribue pas à lutter efficacement contre la vie chère. Et dans l’optique d’inverser cette tendance, le Minader en synergie avec le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), a annoncé au cours d’une rencontre avec la presse en août dernier, son ambition de développer des cultures à cycle, créer des ceintures agricoles autour des grandes villes, construire des infrastructures de conservation, installer des unités de transformation dans les bassins de production, grâce à la politique de l’import-substitution, assurer la souveraineté alimentaire, développer la production du riz pluvial à l’horizon 2030 et du blé notamment à l’Ouest et l’Extrême-Nord.

Quelques mois auparavant, le ministre Gabriel Mbaïrobe avait évoqué la mise en œuvre du Programme d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun (Parpac). Financé par la Banque africaine de développement (BAD) un financement de 42 milliards de Fcfa pour la fourniture d’intrants agricoles, il permettra au cours des trois prochaines années, d’accroitre la production et la productivité de certaines filières prioritaires parmi lesquelles le maïs, le mil/sorgho, le riz, le soja, la pomme de terre et l’huile de palme. « Les producteurs seront fournis en semences ou plants de qualité et fertilisants. 30% de cette subvention couvriront les frais d’achat d’urées et des engrais au profit des petits producteurs des filières ciblées », informe le ministère de l’Agriculture.

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