Du 15 au 17 mai 2023, elles vont réfléchir sur le rôle que doit jouer le secteur financier pour atténuer l’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et l’inflation.
Le Yaoundé Hilton Hotel va servir de cadre dès ce lundi 15 mai et ce, jusqu’au 17 mai 2023, a un séminaire continental axé sur le thème : « Impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et l’inflation en Afrique : rôle du secteur financier dans le financement de l’agriculture et de l’économie verte ». Conjointement organisé par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et l’Association des banques centrales africaines (Abca), il va réunir outre les gouverneurs des différentes institutions d’émissions du continent, des hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (SFI) entre autres.
LES DiFFérENtES ArtiCULAtioNS DU SémiNAirE
Trois sous-thèmes vont meubler la première journée. Le premier va porter sur le rôle des banques centrales dans le changement climatique, la stabilité financière et des prix pour une sécurité alimentaire durable en Afrique.
Il sera conjointement animé par la South African Reserve Bank (banque centrale sud-africaine) et la National Bank of Rwanda. Le second animé par la Central Bank of Nigeria et la Beac, portera sur le rôle du secteur financier dans la promotion de l’économie verte en Afrique. Tandis que le troisième présenté par la Société financière internationale (SFI) et la Banque centrale du Lesotho, sera axé sur le rôle du secteur financier dans la promotion de l’agriculture. Suivra, d’après le programme officiel de l’évènement consulté par LFA, une présentation de la Banque centrale européenne (BCE) ci-dessus citée, ainsi que des expériences de la banque centrale de Tunisie, celles de la Bank of Ghana, de la Banque de la République du Burundi, de la Banque du Cap Vert, de la Banque centrale du Congo, de la banque du Mozambique et de la Banque centrale du Kenya.
La seconde journée sera marquée par trois ateliers. Le premier va porter sur les dispositifs à adopter par les banques centrales pour adresser les problématiques liées au financement de l’économie verte et l’insécurité alimentaire en Afrique. Il sera placé sur la modération de la Bank of Tanzania. Le second pour sa part, présentera l’état des lieux, les défis et perspectives de la sécurité alimentaire et de l’inflation en Afrique. Il sera animé par la Reserve Bank of Zimbabwe, tandis que le troisième atelier portera sur l’apport du secteur financier dans la relance du secteur agricole sur le continent. Il sera animé par la Banque de Namibie. La dernière journée sera consacrée essentiellement à l’élaboration des conclusions et recommandations du présent séminaire.
LA CoNtiNUAtioN DU DébAt SUr LA FiNANCE DUrAbLE ENtAmé à DoUALA
Cet évènement intervient quelques jours seulement après le forum international sur la finance durable conjointement organisé par la Beac et la SFI les 8 et 9 mai 2023 à Douala. Il a débouché sur 12 résolutions devant la booster au niveau de la sous-région Cemac (Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale). « Aujourd’hui, tous les secteurs sont concernés par la finance durable. Les questions environnementales s’imposent à l’humanité de façon plus globale. Tous les secteurs d’activités doivent déployer des efforts pour contribuer aux objectifs de développement durable. Et, la finance durable contribue à la réduction de la pauvreté ainsi qu’à la promotion de l’égalité du genre. Nous nous devons de bâtir une stratégie communautaire en droite ligne avec les objectifs poursuivis par nos Etats membres. La finance durable représente une opportunité pour les générations futures. Notre environnement a besoin d’avoir beaucoup plus d’institutions financières, d’être davantage attractif et attirer des financements extérieurs. Elle est bénéfique pour nos Etats », martelait Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac.
