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La Fegasa salue l’interdiction de 11 compagnies au Gabon

Approché par la presse locale, le Dr Andrew Gwodog, son président souligne que la décision des autorités s’inscrit dans la politique d’assainissement du secteur.

La Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) salue l’interdiction par les autorités de 11 entreprises spécialisées dans le courtage d’assurances sur les 44 opérationnelles au Gabon. Une mesure prise le 20 avril 2023 par le ministère de l’Economie et de la relance via la Direction nationale des assurances, régulateur du secteur dans le pays. Pour le Dr Andrew Gwodog, président de la Fegasa, approché par la presse locale, cette décision s’inscrit dans l’optique de l’assainissement du secteur en zone Cima. Elle va en droite ligne des recommandations des assises de régulation du secteur des assurances (Aresa) tenues en mars 2017. Sont ainsi concernées par cette décision, les compagnies Solanus Casey assurances, Contacts assurances, Wellington Insurance Brokers Ltd Gabon, Bethel S.C.A, JSK assurances, Capital assurances, Solidarity assurances, Sacar assurances, Acip, Ava synergie assurance et Prévoyance assurance, sont interdites d’exercice en République gabonaise. La mesure des autorités s’applique également à leurs dirigeants.

Selon Olivier Mebiame Assame, son directeur, il leur est reproché un « manque de professionnalisme » sans plus de précisions. A ce grief, s’ajoute la caducité de leurs agréments, apprend-t-on des médias locaux. Raison pour laquelle, il est conseillé au grand public de ne plus faire recours à leurs services. Elles qui sont pourtant censées jouer des intermédiaires entre les compagnies d’assurances et les assurés à la recherche des meilleures solutions d’assurances adaptées à leurs besoins. L’alerte avait déjà été donnée quelques mois auparavant par les autorités en suspendant de manière provisoire deux compagnies. Celle-ci ne semble pas avoir dissuadé les autres. Le Code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima) de 2019 dispose que la caducité des agréments peut être constatée par le ministère en charge dudit secteur au sein des Etats membres surtout s’il est prouvé après convocation, que l’entreprise n’existe plus depuis 6 mois au minimum. Selon la presse gabonaise, plusieurs des entreprises suspendues n’auraient pas ré- pondu aux convocations à elles adressées par les autorités malgré de multiples relances. Pour le porte-parole des assureurs gabonais, la Direction nationale des assurances (DNA) n’a fait qu’exercer ses prérogatives qui consistent à la sauvegarde des intérêts des assurés bénéficiaires de contrats d’assurances.

La céLérité dU PaiEmENt dES SiNiStrES : L’aUtrE chaNtiEr dE La dNa aU gaboN

Or, dans une de ses sorties officielles, Olivier Mebiame Assame, directeur national des assurances au Gabon cité plus haut, fustigeait l’accumulation des stocks des sinistres matériels non gérés par les compagnies d’assurances locales. « Du constat qui a été fait, il ressort un manque de diligence dans le paiement des sinistres matériels automobiles qui sont les plus importants en termes de nombre. Raison pour laquelle, il est important que cet instrument innovant soit mis en place », a-t-il relevé. D’après des sources bien introduites, la Convention d’indemnisation directe (CID) récemment signée par les opérateurs du secteur, ne s’applique qu’à tout dossier matériel dont le plafond n’excède pas 2 millions de Fcfa. « De l’analyse actuarielle qui a été faite pour ce type de sinistre, il a été démontré que les assurés attendent de nous (compagnies d’assurances), un maximum de 1,7 million de Fcfa lorsqu’il s’agit de recours entre sociétés pour les sinistres matériels automobiles », précise le président en exercice de la Fegasa. A cet effet, le dossier d’indemnisation doit comporter outre le constat amiable ou un procès-verbal de police ou de gendarmerie, d’autres documents de base non cités pour permettre à l’assureur de régler le sinistre sous huitaine. Entretemps, les sinistres corporels vont continuer d’être gérés de manière classique selon la même source.

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