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Des centrales solaires pour combler le déficit de production dans le grand Nord

Une mission de travail effectuée par le top management de l’entreprise Eneo a permis d’apprécier l’état d’avancement des travaux.

Les régions septentrionales du Cameroun (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) sont en proie a des délestages constants. Les populations sont déjà habituées. Mais pour la première fois depuis plus de trois ans, l’on apprend que le premier trimestre de l’année 2023 s’est déroulé sans délestage du fait du déficit de production dans du partie du pays. Energy of Cameroun (Eneo), l’entreprise en charge de production de l’électricité justifie cette prouesse d’une part par le bon niveau de production à Lagdo, parce que les pluies abondantes en 2022 ont permis de faire suffisamment de réserve d’eau, et d’autre part par l’injection de l’énergie solaire (+ 15 à 23 MW) depuis les centrales de Guider et de Maroua construites en partenariat avec l’opérateur Scatec.

D’après les experts d’Eneo, cet équilibre entre l’offre et la demande dure depuis août 2022, date de fin de la saison pluvieuse qui aura été marquée, différemment du passé, par de très fortes précipitations sur le bassin versant de la Bénoué, remplissant à hauteur bien suffisante le barrage de Lagdo. Dans la note d’information rendue publique il y a quelques jours, les responsables d’Eneo laisse entendre que c’est depuis pratiquement un an que les délestages ont baissé dans cette partie du septentrion. « Vous allez remarquer que depuis bientôt pratiquement un an, nous n’avons pas procédé aux actions de délestages. Cela offre une grande facilité à connecter plus de ménages au réseau électrique et à alimenter en continue les localités. Bien sûr, les clients peuvent constater quelques coupures. Mais celles-ci sont fortement liés à des incidents qui relèvent du segment transport ou de la distribution. Ce dernier a été renforcé par Eneo. Plusieurs lignes ont eu des renforcements dignes de ce nom avec des poteaux bétons ou métalliques. Ce qui améliore la qualité de service », indique Arouna Arouna, Directeur régional Eneo Nord, Extrême-nord, Adamaoua.

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La mission effectuée par le top management d’Eneo a également permis de constater que les populations profitent déjà dans la ville de Maroua, des œuvres sociales associées par Eneo aux ouvrages de production qu’elle met en place. C’est le cas à Gayak et Djounde autour du solaire à Maroua. « Dans le cadre de la construction des centrales solaires de Maroua et de Guider, Eneo à travers son unité responsabilité sociétale, a décidé de réaliser, compte tenu des besoins exprimés par la population, quatre forages solaires à château d’eau potable. Un à Gayak, un autre à Djoundé, pour Maroua ; un à wouro Aladji ; un autre à Djamboutou, à Guider. En plus de ces projets, il y a eu le recrutement, des jeunes locaux dans de la construction de ces centrales solaires et thermiques », explique Djoulde Bouba, Responsable RSE Eneo Grand-Nord.

Hamadou Bivoung, Directeur central des opérations de production chez Eneo indique pour sa part que « la Centrale de Lagdo qui alimente essentiellement la région Réseau Interconnecté Nord (RIN) qui représente l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-nord est arrivée en saturation dans les années 2015. Des crises hydrologiques enregistrées, il s’en est suivi un déficit criard au niveau des populations. En interaction avec le gouvernement, les premières mesures sont déployées avec un transfert d’équipements de production thermique d’Ahala à Yaoundé vers Djambountou à Garoua. En 2018, on a renforcé avec un premier parc de 10 MW au niveau de Maroua qu’on appelle Maroua 1. En 2020, nous avons renforcé Djamboutou la portant à 32 MW de capacité et créé une centrale à Ngaoundéré. Le processus s’est développé en intégrant le renouvelable. Depuis 2022, nous avons implémenté un parc solaire du côté de Guider et une autre à Maroua. La centrale solaire de Guider injecte déjà 14 MW dans le réseau. Celle de Maroua a déjà 9 MW installé. D’ici fin juillet 2023, tous les panneaux prévus à Maroua seront installés portant à 15 MW la capacité installée ici. Nous sommes aussi en train de développer 5 MW de capacité thermique à Ngaoundéré. Cette dernière sera mise en service en fin mai, début juin 2023 ».

Selon lui, le choix d’allier la thermique au solaire est commandé par le besoin de stabilisation de l’énergie produite. «Toutes ces centrales injectent leur production dans le grand réseau pour l’alimentation de toutes les trois régions reliées par le Réseau Interconnecté Nord. Et ces investissements en urgence sont une contribution de court terme d’Eneo Cameroon pour la résolution de la crise énergétique dans ces régions. Sachant que les solutions durables viendront des grands ouvrages qui sont actuellement développés par le gouvernement. Il s’agit notamment de l’interconnexion des Réseaux du grand Sud et du grand Nord », poursuit-il.

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