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Afrique : le café comme élément de développement du continent

L’industrie mondiale du café vient de franchir une étape décisive avec la récente signature d’un nouvel accord internationale qui englobe le secteur privé, notamment les détaillants, torréfacteurs et industries du café ainsi que des caféiculteurs. Ce septième accord en plus de 60 ans d’existence de l’Organisation internationale du café (OIC), marque une étape importante depuis la fin de l’accord sur la régulation des prix à international. Comme l’a indiqué Vanusia Nogueira, nouvelle directrice exécutive de l’Oiac, « nous entrons dans une nouvelle ère de coopération avec le secteur privé grâce au tournant historique de cet accord international du café 2022 (…) L’arrivée des plus grands noms et industriels mondiaux, ainsi que des petits exploitants signifie que l’ensemble de la chaîne de valeur du café, peut désormais relever les plus grands défis auxquels le secteur mondial est confronté d’une manière équitable pour tous ».

Selon les termes établis, le nouvel accord international qualifié de « révolutionnaire », vise deux principaux objectifs : améliorer la situation au sein d’une filière et redéfinir le système de vote et les contributions des membres afin de mieux refléter les mutations au fil des années au sein de la chaine de valeur du café. Par ailleurs, le secteur privé et la société civile qui feront désormais partie de la Force d’intervention publique-privée du café, ne participeront qu’en tant que membres affiliés et non comme membres à part entière, et sur des questions de durabilité.

Considérée comme la première denrée agricole échangée et la deuxième matière première commercialisée dans le monde, le café occupe aujourd’hui une place de choix dans l’économie mondiale. Bien exploité, ce produit pourrait d’ailleurs aider à booster le développement socioéconomique de l’Afrique. Surtout qu’il représente 4% du commerce mondiale des produits alimentaires et un marché de 300 milliards de dollars par an qui fournit plusieurs millions d’emplois à travers le monde. D’ailleurs, de l’avis de nombreux experts, le sous-secteur du café en Afrique continuera d’offrir des opportunités de croissance, d’augmentation des revenus et transformer la vie des communautés paysannes.

La culture du café offre un grand potentiel pour catalyser le développement du secteur privé, créer des emplois et générer des revenus pour les secteurs public et privé. Sauf que de nombreux obstacles se dressent sur la voie du développement de ce produit. Et pour y remédier, plusieurs solutions sont proposées. En effet, si certains experts invitent les Africains à consommer leur propre café, pour d’autres, il est urgent pour les producteurs du continent de s’unir pour peser sur les cours mondiaux de ce produit. En outre, pense Célestin Gatarayihan, Directeur de la recherche et du développement de l’OIC, « les producteurs africains devraient opter pour une consolidation de leurs plantations, c’est-à-dire se mettre ensemble en coopérative pour travailler sur de grandes espaces ».

Rappelons qu’en avril dernier, les exportations de café de l’Afrique ont baissé de 10,1% pour s’établir à 1,08 million de sacs en avril 2022 contre 1,2 million de sacs en février 2021, selon le rapport sur le marché du café de l’Oiac publié en mai dernier. Les auteurs du rapport mettent ainsi en cause la baisse de la production due à la sécheresse dans certaines parties des régions caféicoles du continent à l’instar de la Tanzanie.

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