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Alphonse Nafack partage son expérience

L’invité d’un panel, l’administrateur directeur général d’Afriland First Bank Cameroun a suggéré de revoir les contenus de formation en Afrique.

60 % de la population des pays francophones ont moins de 35 ans dans le monde, l’Education et la Formation constitue aujourd’hui un levier fondamental de croissance. Car, selon les experts, investir dans ce secteur c’est investir dans le capital humain et généré ce qu’on appel des « Dividende Démographique » qui sont très importantes comme levier de croissance et de développement économique à long terme. Malheureusement, cette promesse de croissance se heurte à un constat. Celui de l’inadéquation entre les formations universitaires et les besoins du marché du travail. La conséquence c’est qu’à la sortie de l’université, de nombreux jeunes se retrouvent sans emplois. Pour renverser la tendance et, dans la dynamique de la mise en place de la francophonie économique, les investisseurs francophones se sont penchés sur le sujet autour d’un panel qui avait pour thème « La Formation professionnelle – Levier de croissance ».Autour de ce panel, des intervenants de haut volt tels que Alphonse Nafack, Administrateur directeur général (ADG) de Afriland First Bank et par ailleurs président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) ; Joséphine Andriamamonjiarison, directrice générale du fonds malgache de Formation professionnelle ; Madicke Diop, président-directeur général de BEM Management School Dakar & Abidjan ; Vidia Mooneegan, vice-président et directeur général de Ceridian ; Youssouf Moussa Dawaleh, président-directeur général de EDC & Yomoda Holding, président de la Chambre de commerce de Djibouti ; Patricia Veringa-Gieskes, présidente, fondatrice de The Job Factory et Mohamed Yiremba Sidibe, directeur général du groupe Bceip.

Partageant son expérience, Alphonse Nafack, l’ADG d’Afriland, la première banque du Cameroun en termes de bilan a partagé son expérience dans la formation des jeunes camerounais. Après 22 ans d’investissement d’encadrement de la jeunesse camerounaise, le patron de l’Institut JNF-IT estime avoir un bilan satisfaisant. Toutefois, il pense aussi que « on peut mieux faire ». et comment? « Je pense pour ma part qu’il faut créer des synergies pour l’entreprenariat des jeunes avec des partenaires, qui s’y impliquent, qui s’y dévouent et ces partenaires, il y en a. J’en ai trouvé en France, particulièrement Créative Valley, Supelec executive Education, j’en ai trouvé en Italie avec la Fondation Iford Ipac, J’en ai trouvé aux Etats Unis avec Panza, Google Cloud. Pourquoi ? Parce que, pour moi, le contenu est essentiel », a déclaré Alphonse Nafack. Selon ce promoteur, l’enjeu de la formation des jeunes réside dans le contenu des curricula des formations. Il propose, à ce sujet, que les programmes de formations africaines s’arriment aux mutations qui s’observent dans le monde. « En perspectives, nous rencontrerons la fondation Dassault parce que je suis intéressé par la 3D expérience. Je vais rencontrer Bouygues, parce que, j’imagine qu’on parle du jumeau numérique, on parle de l’industrie 4.0. Pourquoi cela ne figure pas dans nos formations ? Qu’allons nous donc faire si nous n’intégrons pas ces formations de haut niveau dans nos curricula pour préparer nos jeunes à former nos entreprises », a partagé le patron des banquiers camerounais.

REACTION

Alphonse Nafack ,promoteur de JNF-IT
« Le contenu des formations est préoccupant »

La première fois que j’ai ouvert un livre devant une lampe électrique, j’avais onze ans. Je suis convaincu qu’il y a encore de jeunes africains qui sont dans la même situation que moi. Je me suis senti interpellé depuis longtemps au point ou, j’ai créée une école primaire au Cameroun il y a 22 ans. Cette école, s’est vu honoré en 2016, en voyant son premier inscrit sortir major à l’école Polytechnique de Paris. Bien plus, j’ai continué, dans les formations au secondaire et aujourd’hui j’ai ouvert une université il y a un an. Je continue à être interpellé par le chômage endémique des jeunes, surtout des jeunes diplômés. Si vous connaissez le Cameroun avec ce phénomène de Bend Skin (conducteur de moto taxi, Ndlr) c’est quand même inacceptable que des jeunes diplômés se retrouvent clochardisés faute d’emploi, faute de métiers, faute d’entreprises. J’ai personnellement fait le bilan de mes 22 ans de formation à travers mes écoles pour me rendre compte que 80% de mes élèves sont des salariés dans les multinationales et, moins de 10% ont réellement créé des entreprises. Comment donc s’étonner que cette crème sortie de l’une des meilleures écoles du Cameroun, si elles n’arrivent pas à créer des entreprises, qui va donc créer les entreprises ? Qui va donc créer l’emploi.

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