Un nombre important d’infrastructures ont été construites ou réhabilitées dans l’optique d’augmenter leur capacité pour les rendre plus efficace. Les infrastructures du secteur portuaire et aéroportuaire ont bénéficié d’une révision progressive au cours du premier septennat.
LE SYMBOLIQUE PONT D’OZOURI
Le pont d’Ozouri, 3ème plus long pont d’Afrique, mesure 4707 mètres. C’est le pont de l’unité nationale qui relie la capitale économique au reste du pays. Les habitants de Port-Gentil et ses environs ont toujours nourri le sentiment de ne pas entièrement faire partie du Gabon car restés jusque-là coupés du reste du territoire. «Des régions, des villes et des villages autrefois enclavés s’ouvrent aujourd’hui au reste du pays, comme en témoigne ce pont […] Construisons ensemble ces ponts pour nous rapprocher davantage les uns des autres […] Ces ponts pour enjamber les murs de la haine et de la division, ces ponts pour consolider la paix et l’unité nationale. Ce pont d’Ozouri symbolise le passage d’une société souvent basée sur des privilèges indus à une société plus juste et prospère », avait lancé Ali Bongo avant de poursuivre : « Ce pont est à mes yeux, le symbole d’un Gabon moderne, de ce Gabon qui avance, de ce Gabon résolument tourné vers l’avenir ». Le pont d’Ozouri est celui qui permettra de rejoindre la rive de l’égalité des chances. « Ce pont est également le symbole des grands changements que nous impulsons pour un Gabon plus juste et plus solidaire », a-t-il conclu.
LE PONT SUR LA BANIO
Long de 523 mètres, la mise en service du pont le 20 mai 2014 par le président Ali Bongo Ondimba, a réglé dans l’immédiat le problème du désenclavement de cette province et sa connexion au reste du pays. Le pont comprend un compartiment réservé aux rails, dans la perspective de la réalisation à terme du projet d’un port en eau profonde à Mayumba. Ce pont servira à terme à évacuer le fer de Bélinga (nord-est), un vaste gisement de fer dont les réserves sont estimées à 1 milliard de tonnes.
Mayumba est une petite ville située à environ 800 km au sud de Libreville sur la côte Atlantique. La région encore très peu exploitée du fait de son isolement, alors qu’elle se présente comme un véritable grenier agricole. Dans la forêt du Mayombe qui s’étale jusque dans les deux Congo, poussent en abondance les produits vivriers qui constituent les aliments de base des Gabonais. La zone est également riche en pétrole.
PORT D’OWENDO.
Il a connu de nombreuses transformations avec notamment la création de magasins de stockage, de zones logistiques permettant le stockage des marchandises, la remise en état des voiries portuaires qui facilitent désormais le transport des cargaisons. La grande innovation reste la nouvelle capitainerie du port dotée de tous les équipements nécessaires permettant ainsi, d’avoir un contrôle du plan du port. Il en est de même du Port de Mayumba avec la construction du quai de Mangali de 130 m de linéaire, du Port de Lambaréné où l’étude et l’avant projet a été réalisés sous la supervision de L’Angti.
AÉROPORT DE PORT-GENTIL.
Rénové, il a été inauguré le 17 juin 2016 par le président de la République pour un coût de 73 milliards de Fcfa avec pour nom de baptême « Aéroport international Ali Bongo Ondimba de Port-Gentil ». Il est de classe internationale et répond aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci). Le chantier a été financé par le groupe pétrolier Total dans le cadre desprojets PID (Provision pour les investissements diversifiés). Les travaux ont consisté à rallonger la piste d’atterrissage qui est passée de 1900 à 2600 m pouvant accueillir des vols long courrier.
AÉROPORT DE MVENGUÉ.
Il a fait l’objet d’une modernisation en 2012, dans le cadre de l’organisation de la CAN qui s’est traduite notamment par la construction d’un pavillon présidentiel, l’aménagement d’une façade extérieure et l’agrandissement de l’aérogare. De la même manière, l’Aéroport d’Oyem bénéficie actuellement de travaux de rénovation dans le cadre de la CAN 2017. L’Aéroport de Lambaréné fait aussi partie des infrastructures où la réhabilitation doit se terminer.
TRANSPORT FERROVIAIRE
Sur la période 2009-2016, l’Etat gabonais et la Setrag ont investi près de 100 milliards de Fcfa pour la réhabilitation et le renforcement de la portance dans les zones dites instables. La réhabilitation de la voie du Transgabonais se traduit par la sécurisation de la voie, la construction de gares routières multimodales, infrastructures, génie civil et réseaux divers. La stratégie de l’Etat gabonais consiste d’une part à réhabiliter et augmenter la capacité du Transgabonais, et d’autre part à compléter la branche de Belinga par route, ensuite le rail, puis de développer le pôle intermodal de Ndjolé, ce qui porterait le réseau ferroviaire à 920 kilomètres contre 658 kilomètres actuellement. Ce programme nécessite environ 5 500 millions des dollars d’investissement. Plusieurs travaux de modernisation du Transgabonais ont été réalisés ces derniers temps. On peut citer entre autres, la modernisation de l’agence Premium de Libreville ; la mise en place de la signalétique de la gare d’Owendo ; le renforcement de la communication par messagerie avec la clientèle et la prise en charge systématique des clients en cas de perturbation ; l’acquisition d’un parc de 35 nouveaux wagons.
Le Transgabonais est la voie de communication qui traverse le pays de l’Est à l’Ouest grâce à une ligne de chemin de fer longue de 658 km. Outre les passagers, le Transgabonais permet d’acheminer les produits des activités forestières et minières de l’intérieur du pays vers les zones de transformation ou d’exportation. En 2012, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) indique qu’elle a acheminé 711 201 tonnes de marchandises et transporté 255 930 personnes contre 665 039 tonnes de marchandises et 233 034 personnes en 2011. La Setrag est détenue à 29% par l’Etat gabonais et 64% par le groupe français Eramet.
La suite ici :
