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Cinq agropoles en création

Ces Zones agricoles à forte productivité, seront à promouvoir la culture de spéculations vivrières notamment la banane, le manioc, le mais, le riz et le soja, de meme qu’à développer l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle.

Le Gabon veut booster le développement de l’agriculture pour inverser la tendance de la dépendance alimentaire et à terme, parvenir à l’autosuffisance alimentaire. Dans ce cadre, le gouvernement via le ministère de l’Agriculture a entrepris d’organiser ce secteur en annonçant la création de cinq agropoles. Le projet de création des Zones agricoles à forte productivité, pour encourager les jeunes à retourner à la terre, a reçu l’approbation du gouvernement lors du Conseil des ministres du 13 octobre 2020. Initialement annoncé au nombre de deux au cours de la cérémonie d’ouverture de la 12e réunion multidisciplinaire du bureau sous-régional de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Libreville, leur nombre est passé à cinq.

Perçues comme la clé du développement agricole, les cinq futures Zones agricole à forte productivité seront créés sur des zones préalablement étudiées à travers des études diligentées et validées par la Commission nationale d’affectation des terres, en fonction de leur proximité avec les infrastructures routières et ferroviaires existantes, ainsi que la nature des sols, du relief et du climat. Ces agropoles seront localisés dans les localités suivantes : Kango (Estuaire), Idemba (Ngounié), Mboukou (Ngounié), Andem (Estuaire), Bifoun-Abanga (Moyen-Ogooué). «Ces Zones agricoles à forte productivité, sont destinées à promouvoir la culture de spéculations vivrières notamment la banane, le manioc, le maïs, le riz et le soja, de même qu’à développer l’élevage (avicole et porcin) à grande échelle», indique le communiqué final du Conseil des ministres. La création effective de ces agropoles, soutient le Conseil des ministres, vient matérialiser l’engagement du président de la République, découlant du Plan stratégique Gabon émergent, de développer notre agriculture sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production à travers le pays.

Une loi sur la politique semencière végétale en perspective

Au cours du même conseil des ministres, un projet de loi fixant la politique semencière végétale a été adopté. Selon le communiqué final de cette réunion, cette loi crée les conditions adéquates à la promotion de la qualité, de la production, la commercialisation et l’utilisation des semences afin d’aboutir à la sécurité alimentaire. Ce texte, ajoute le gouvernement gabonais, vise également la mise en conformité vis-à-vis de la politique semencière en zone Cemac avec la création d’un Conseil national semencier consultatif et un Fonds d’appui au secteur semencier. S’exprimant à ce propos en début d’année 2020, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, indiquait que «cette politique semencière va permettre d’éviter les écueils eus lors de la phase initiale du programme Graine». Il décrivait un écosystème organisé pour avoir un succès avec à la clé, la création de nouveaux emplois pour accompagner le développement de la filière semencière. Soit un cadre juridique qui permettra de tenir compte des différentes variétés semencières pour un meilleur rendement du secteur. Du côté du ministère de l’Agriculture, l’on assure que grâce à cette loi, le secteur sera entre «les mains des professionnels qui produiront une semence de qualité pour faire en sorte que la quantité des produits sur le marché puisse augmenter ». «Ça permettra d’avoir des semenciers certifiés et par ricochet de bons rendements».

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