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Bonnes perspectives pour l’Afrique post-Covid 19

Le supplément des « Perspectives économiques en Afrique » de la Banque africaine de développement (BAD), présenté en webinaire le 14 septembre dernier met à jour les projections de croissance et les perspectives de l’Afrique pour 2020 et 2021. Le document souligne l’incidence de la pandémie de Covid-19 sur l’environnement socio-économique du continent. Il recommande un ensemble de mesures de réouverture des économies en toute sécurité et d’accélération de la reprise de la croissance.

« Malgré la pandémie de Covid 19, les possibilités d’investissements restent encore nombreuses en Afrique. Les marchés mondiaux sont en train de se déplacer vers l’Asie du Sud et l’Afrique. Dans un sens, l’Afrique n’est pas très éloignée pour les investisseurs asiatiques susceptibles être intéressés par les possibilités d’investissement qu’offre le continent », a déclaré Tetsushi Sonobe, le doyen de l’Institut de la Banque asiatique de développement (Adbi). Pour lui, la croissance du PIB de l’Afrique devrait rebondir rapidement en 2021, au regard de sa progression régulière enregistrée avant l’épidémie de Covid 19. Il a fait état de quelques-unes des opportunités potentielles présentées dans le supplément des PEA : « un vaste marché avec une population jeune, pleine de ressources ; la perspective d’un marché d’une valeur de trois mille milliards de dollars américains grâce à l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) ; un plus grand potentiel pour l’industrie manufacturière alors que les opportunités de production à faible coût continuent de se déplacer vers l’Afrique ; un meilleur environnement pour les entreprises ; l’amélioration de la gouvernance macroéconomique. »

Le vice-président de la BAD en charge du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Khaled Sherif, pense pour sa part que la pandémie affecte toutes les économies africaines et son ampleur variera considérablement d’un pays à l’autre en fonction des caractéristiques économiques et des conditions initiales des pays individuels. « Cela nous pousse à éviter une solution unique pour lutter contre les effets du Covid-19 en Afrique. Pour cela, le supplément des PEA fait ressortir que le continent aura besoin de l’aide et des compétences de tous. C’est l’occasion d’enrichir le débat sur ce que doivent être les mesures les mieux adaptées pour aider les pays d’Afrique à se relever de la pandémie, en s’inspirant surtout de l’expérience asiatique », a-t-il soutenu.

Les recommandations en matière de politiques du supplément des « Perspectives économiques en Afrique » indiquent d’importantes possibilités en termes d’investissements. Bien que l’Afrique soit riche en ressources humaines, elle devra faire des efforts pour combler son déficit en infrastructures, un problème dont la résolution est devenue l’une des principales priorités de la Banque africaine de développement.

Chuku Chuku, responsable de la Division des politiques macro-économiques, de la viabilité de la dette et des prévisions au sein de la BAD estime que « les décideurs doivent saisir les opportunités, nouvelles et réelles, de participation aux chaînes de valeur mondiales, en particulier avec l’Asie et en Afrique même, et construire les infrastructures nécessaires pour encourager la création à grande échelle des architectures nécessaires au télétravail, à la cybersanté et à l’enseignement à distance en vue d’un redressement rapide, résilient et durable dans un monde numérique de l’après-Covid-19.» Bien que l’Afrique soit riche en ressources humaines, elle devra faire des efforts pour combler son déficit en infrastructures, un problème dont la résolution est devenue l’une des principales priorités de la Banque africaine de développement.

Le supplément des « Perspectives économiques en Afrique » souligne la nécessité urgente de renforcer la résilience des systèmes de santé et des économies d’Afrique afin d’améliorer la préparation des pays aux chocs à venir. Cela signifie que les pays du continent devront repenser leurs stratégies et leurs priorités de développement actuelles, celles-ci ayant clairement montré leurs limites.

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