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Classer 2020 dans les oubliettes sur le plan de la croissance

2020 n’aura pas été une année faste pour l’économie camerounaise. C’est en substance ce que révèle l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport intitulé : « Les Comptes nationaux 2020 ». Le document rendu public le 14 septembre dernier indique que l’activité économique nationale a fortement ralenti avec une croissance du Produit intérieur brut (PIB) établie à seulement +0,5%, contre un chiffre séducteur de +3,5% en 2019. Selon la structure en charge entre autres de rendre disponibles les données et les indicateurs statistiques nécessaires à la gestion économique et sociale du Cameroun, « ce fléchissement est imputable à la pandémie de Covid-19, qui a induit une baisse des échanges et une perturbation de l’activité économique, du fait des mesures de confinement prises par les pays pour endiguer la propagation de la maladie ».

Toutefois, l’INS reconnait que le recul de croissance en 2020 n’est pas le seul apanage du Cameroun, puisque toujours du fait de la crise sanitaire qui sévit sur la planète depuis plus d’un an et demi, la croissance mondiale a reculé à -3,3% en 2020, après des hausses de +2,8% en 2019 et +3,6% en 2018. Les économistes mettent ainsi en cause trois facteurs majeurs à savoir : la contraction du commerce international ; les perturbations des chaînes de valeur mondiales ; et les incertitudes sur les marchés financiers.

S’agissant spécifiquement du Cameroun, l’activité économique nationale a fortement été freinée par le secteur tertiaire qui n’a évolué que de +0,6% en 2020 contre 3,1% en 2019, ainsi que le secteur primaire qui a progressé de seulement +0,6% alors la hausse était de 3,9% l’année précédente. Concernant le secteur tertiaire, l’INS informe que le ralentissement constaté « est consécutif au repli remarquable de l’activité dans les branches ‘’Hébergement et restaurants’’ (-6,4% contre 4,2% en 2019) et de ‘’Transport et entreposage’’ (-1,3% contre 4,1% en 2019), sous l’effet du confinement lié à la crise sanitaire ». Comme on peut l’imaginer, ces activités liées au secteur touristique sont en effet celles qui ont été les plus impactées par la pandémie de la Covid-19. Quant au secteur primaire, son « fléchissement est le reflet des contre-performances enregistrées dans les branches agriculture industrielle et d’exportation (-1,6% contre 5,0% en 2019) et, sylviculture et exploitation forestière (-1,8% contre +6,1%) », apprend-on.

A l’inverse, la performance du secteur secondaire du pays en 2020 est à saluer, puisqu’elle a évolué de 3,2% l’année dernière, après les 3,8% enregistrés en 2019. Et l’INS de souligner que « l’évolution du secteur secondaire est le ref let de la bonne tenue de la plupart des branches d’activité, notamment : les industries extractives, les Bâtiments et Travaux Publics, les industries agroalimentaires, et les autres industries manufacturières ».

Pour le reste, l’année 2020 a été marquée par un fléchissement des dépenses de consommation à +0,5% contre +4,0% en 2019, une diminution des dépenses de consommation finale des administrations publiques à +0,9% en 2020 contre +3,8% en 2019, une autre baisse au niveau des dépenses d’investissement de 5,3% après une hausse de 2,6% en 2019, ainsi qu’une régression des exportations en volume de biens et services de -15,2% après une progression soutenue en 2019 de +11,2%.

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