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Climat des affaires : 324.899 entreprises créées en 2021 au Cameroun

L’information est contenue dans l’annuaire statistique présenté par le ministre des PME, le 30 juin 2022 à Yaoundé.

Le public a désormais une idée précise sur le nombre des Petites et moyennes entreprises (PME), les organisations de l’économie sociale (OES) et les unités de production artisanale (UPA). Ces informations sont contenues dans l’annuaire statistique du ministère des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) rendu public le 30 juin dernier par le ministre Achille Bassilekin III (Photo). De celle-ci, l’on retient que 324.899 petites entreprises ont été créées au Cameroun en 2021. Ces dernières sont issues du secteur primaire, secondaire et tertiaire. A ce chiffre, s’ajoutent 649 grandes entreprises avec une forte prédominance des établissements opérant généralement dans les activités de commerce de proximité et des services, représentant environ 80% du chiffre susmentionné selon ce département ministériel.

Au vu de cela, l’accent doit désormais être porté sur la production et la transformation locale. « Sans l’évolution de la valeur manufacturière de la structure de notre Produit intérieur brut (PIB), il nous sera difficile d’atteindre l’émergence », déplore le ministre des PME. D’où l’impératif de la mise sur pied des accompagnements spécifiques dédiés aux entreprises opérant dans les activités de transformation industrielle et de production de biens et services. Les pouvoirs publics entendent mettre l’accent sur trois secteurs. Il s’agit notamment de l’agroalimentaire dont les unités de production vont recevoir toute l’attention du Minpmeesa selon ce dernier, ensuite viennent le secteur de la confection du cuir et du textile ainsi que celui de la transformation du bois. Ces trois piliers devraient servir de catalyseurs du développement comme cela est prescrit par la Stratégie nationale de développement (SND) 2020-2030.

Entretemps, il va falloir lever « le principalhandicap de l’accès des petites et moyennes entreprises aux financements les plus courants » d’après le diagnostic fait le 10 février 2021 par le président Paul Biya, dans son traditionnel message à la jeunesse. En guise de solution, il a prescrit la mise en place d’un fonds de garanties en faveur de ces dernières. « Le gouvernement envisage à courtterme de mobiliser des financements spécifiques nationaux, bilatéraux et multilatéraux, pour accompagner la mise en place d’un fonds de garantie en faveur des jeunes entrepreneurs. Ce fonds devra permettre aux porteurs de projets et aux jeunes entreprises de disposer de la garantie nécessaire pour lever les capitaux disponibles sur les marchés financiers, ou obtenir des financements auprès des banques classiques », a-t-il promis. Déjà le 19 novembre de la même année, la représentation nationale n’a pas manqué de questionner le ministre des Finances sur les mécanismes mis en place par le gouvernement pour résoudre cet épineux problème qui plombe le développement économique. En réponse, Louis Paul Motaze a indiqué qu’un en- semble de mesures a été pris à cet effet.

Au-delà du vote d’une loi qui punis l’insolvabilité de crédit dont le taux se situe actuellement à 15% au Cameroun, ce qui décourage les banques à octroyer des crédits, l’Etat a entrepris d’apporter des garanties à ces dernières afin qu’elles puissent financer les structures de petites et de moyennes tailles qui en ont besoin. C’est ainsi qu’il a décidé de la mise sur pied d’une politique de garantie. 200 milliards de Fcfa ont par ailleurs été budgétisés à cet effet l’année dernière selon le ministre des Finances.

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