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Comment bâtir des économie plus résilientes en Afrique

La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont organisé les 10 et 11 mars dernier, le 10ème Forum africain sur les finances publiques sur le thème : « Politiques et réformes budgétaires pour l’après-pandémie ». La rencontre qui a connu la participation en visioconférence des représentants des ministères des Finances africains, des responsables économiques, ainsi que des représentants des partenaires bilatéraux, des institutions multilatérales et de la société civile, a abordé les questions liées aux réformes budgétaires de grande envergure nécessaires pour préserver la viabilité des finances publiques et accroître la résilience des économies africaines au lendemain de la pandémie de Covid-19. Il s’est également agi de trouver les moyens de surmonter les contraintes de politique économique auxquelles les pays seront probablement confrontés au cours des prochaines années. En effet, dans un contexte économique difficile marqué par les conséquences néfastes de la crise sanitaire, jumelées aux récentes répercussions de la guerre en Ukraine susceptible d’une part d’accroitre les tensions inflationnistes liées aux denrées alimentaires et aux carburants, et d’autre part d’aggraver la position budgétaire des pays d’Afrique subsaharienne et de perturber les flux de capitaux, l’accès aux financements extérieurs pourrait s’avérer plus problématique pour les pays africains.

Face à toutes ces entraves, la nécessité de la mise en oeuvre de réformes transformatrices pour libérer le fort potentiel économique du continent est plus que jamais urgente pour les gouvernements d’Afrique. « Conscients du fait que les réformes nécessaires doivent répondre aux préoccupations des parties prenantes dans chaque pays, nous nous engageons à améliorer notre évaluation et notre prise en compte des facteurs liés à l’économie politique dans le cadre de notre coopération avec les pays en vue d’élaborer et de mettre en oeuvre des réformes budgétaires qui soient viables et qui suscitent une large adhésion », ont fait savoir Jutta Urpilainen, Commissaire européenne aux partenariats internationaux, et Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, dans une déclaration conjointe.

Ainsi, pour mieux bâtir les économies africaines pour qu’elles deviennent davantage plus résilientes et inclusives, les débats autour du 10ème Forum africain sur les finances publiques ont porté sur quatre axes prioritaires.

Le premier vise à hiérarchiser les dépenses. Ceci devrait se faire à travers l’amélioration de l’efficacité et la gestion des dépenses publiques, en privilégiant les investissements publics dans les domaines de la reprise verte et des infrastructures tant physiques que numériques. Quant au deuxième axe, il consiste à faire à nouveau reculer la pauvreté en renforçant les programmes de protection sociale, en investissant dans la santé et l’éducation et en indemnisant ceux qui seraient pénalisés par les réformes qui s’imposent. Le troisième axe appelle à mobiliser des recettes fiscales, en commençant par des mesures difficiles, mais nécessaires, pour accroitre l’efficacité et l’équité des systèmes fiscaux. Enfin, le quatrième axe vise à remédier à la vulnérabilité de la dette en fixant des objectifs budgétaires à moyen terme clairs et prudents et, dans un grand nombre de pays, en procédant à un ajustement budgétaire soigneusement planifié et échelonné, fondé sur un cadre institutionnel robuste.

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