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Commerce international : Les producteurs africains pour une hausse des prix de la banane

C’est qui ressort des rencontres effectuées du 30 au 1er juillet 2022 par la délégation de l’association panafricaine des producteurs de banane et exportateurs de fruits (Afruibana ) auprès des membres du gouvernement camerounais.

Face à la concurrence déloyale de la banane américaine sur le marché européen, l’accroissement du transport et l’augmentation du coût des engrais, les producteurs africains accusent depuis quelques années des pertes de revenus énormes. Devant cette situation, ces derniers, sous la bannière de
l’association panafricaine des producteurs de banane et exportateurs de fruits (Afruibana ) multiplient des plaidoyers auprès des gouvernements pour que les choses changent.

Du 30 au 1er juillet 2022 sous la conduite du président et secrétaire Exécutif de l’Assobacam Joseph Kono, une délégation de l’association panafricaine des producteurs de banane et exportateurs de fruits (Afruibana) a rencontré quelques membres du gouvernement, notamment le ministre de l’Agriculture et du développement rurale, Gabriel Mbairobé, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona et les responsables de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun. « Nous pensons que c’est une bonne initiative, nous pensons qu’elle vient du fait des pratiques d’achat spécialement dans le cacao qui ont été trop agressive par le passé. Il est essentiel que les travailleurs aient une rémunération juste avec lesquels ont puisse se partager les fruits de la rémunération. Il est important maintenant qu’il n’ait pas une méthode, une forme homogène, qu’on puisse prendre en considération la réalité contextuelle d’une manière qu’on puisse progresser tous ensemble à un rythme qui soit soutenable. Nous portons à l’attention du gouvernement la situation. Nous tachons de comprendre les contours du problème ensemble et de voir quelle est la bonne manière de progresser ensemble vers une solution qui soit positive pour tout le monde », a expliqué Jean François Billot, secrétaire général d’Afruibana.

Devant cette préoccupation des producteurs africains, le ministre du commerce n’est pas allé du dos de cuillère. « Il faut impérativement que l’Europe puisse garantir le producteur africain un minimum de revenu décent. Nous avons entrepris la même démarche en ce qui concerne la filière cacao, il s’agit de l’étendre aujourd’hui au niveau de la filière banane. A partir de ce moment effectivement le débat est un peu plus équilibré. Les producteurs auront les moyens de faire face à cette contrainte salariale. Donc on ne peut pas poser le problème d’un seul côté en négligeant l’autre versé fondamentale du problème. Il y a eu négociation. C’est clair que la production des producteurs africains sur le marché européen s’est totalement dégradée. Le marché Européen reste le principal débouché d’exportation de la banane Africaine. C’est le débouché exclusif, or il y’a eu une inversion des priorités. La banane américaine s’est déportée davantage sur le marché européen en venant déstabiliser ce marché », a plaidé Luc Magloire
Mbarga Atangana.

S’agissant de la rémunération des travailleurs du secteur, l’association panafricaine des producteurs de banane et exportateurs de fruits n’ignore pas la légitimité. « Le salaire est la rémunération justedu travail. Il n’ya pas de salaire sans travail. Nous militons au niveau d’Afruibane d’avoir les salaires décents pour tous les employés de la filière. C’est notre crédo, nous nous trouvons confronté aujourd’hui à une décision de Fairtrade International qui tend à nous imposer un salaire qui ne nous semble pas compatible à nos propres économies. Concrètement nous ne serons pas en mesure de payer de tel niveau de salaire qui doit tenir compte de ce qui revient aux producteurs », a précisé Joseph Kono. Plus généralement, la démarche de Fairtrade est la dernière en date qui cible l’amélioration des revenus des producteurs. L’organisme de certification a mis en œuvre récemment le « différentiel de salaire vital » qui représente un mécanisme volontaire qui permet à l’importateur ou au distributeur de verser un montant par caisse de banane en fonction de son engagement en faveur des travailleurs.

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