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Coopération économique : Le Japon veut renforcer ses liens commerciaux avec l’Afrique

Créer un «Fonds d’impact» pour construire un écosystème d’investissement d’impact en Afrique, dans le but de promouvoir une collaboration plus étroite et renforcer les liens commerciaux entre le Japon et le continent. Tel est l’objectif visé par Keizai Doyukai, une organisation privée à but non lucratif et non partisane de chefs d’entreprises japonais. Et pour y parvenir, ce regroupement d’hommes d’affaires asiatiques a choisi de s’appuyer sur le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui est présentée comme la principale institution du financement du développement en Afrique.

Comme pour matérialiser ce partenariat, une déclaration d’intention a été signée le 8 novembre à Abidjan en Côte d’Ivoire entre Keizai Doyukai représenté par Ken Shibusawa, son chef de délégation et la BAD, représentée par Solomon Quaynor, son vice-président en charge du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation. Une fois mis en œuvre, le futur fonds d’impact permettra d’investir les liquidités obtenues dans des projets à fort impact social ou environnemental, suivant les principes de l’investissement à impact.

Avant la cérémonie de signature tenue en marge des Market Days de l’Africa Investment Forum Africa, une initiative de la BAD et de sept autres institutions de développement, les différentes parties ont eu droit à une table ronde sur le thème : « Le chaos contrôlé : Protéger les intérêts de l’Afrique dans un contexte de tempête géopolitique mondiale ». A cette occasion, Ken Shibusawa n’a pas manqué d’exprimé son point de vue sur la contribution que les entreprises japonaises pourraient potentiellement apporter au développement du continent africain. On se souvient par exemple d’après les chiffres officiels, que les investissements du secteur privé japonais en Afrique ont dépassé plus de 20 milliards de dollars entre 2016 et 2019.

Notons que face à la percée sur le continent en terme d’investissements des puissances occidentales telles que les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France ainsi que le grand voisin chinois, le Japon qui a considérablement perdu du terrain, a décidé de rattraper son retard. C’est ainsi qu’au terme de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement (Ticad 8) organisée du 27 au 28 août 2022 à Tunis, le pays avait pris de nouveaux engagements politiques et économiques envers l’Afrique. L’empire nippon avait alors annoncé un plan d’investissement majeur de 30 milliards de dollars en 3 ans pour l’Afrique.

Les trois grands axes de coopération du Japon avec l’Afrique étaient ainsi repris à savoir : une accélération de la croissance avec des investissements dans l’économie verte et les start-up ; une « économie résiliente » avec un soutien à la production de médicaments et de vaccins ainsi qu’au renforcement de la sécurité alimentaire ; et enfin « la paix et la sécurité » en soutenant « la consolidation de la démocratie, l’État de droit, la prévention des conflits et les médiations », notamment au Sahel et dans la Corne de l’Afrique.

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