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Coopération France-Cameroun : Le Gicam pour un changement de paradigme

Célestin Tawamba, président de ce mouvement patronal l’a indiqué au cours d’une interview accordée le 25 juillet dernier à un média français.

La visite en terre camerounaise du président français, Emmanuel Macron, les 25 et 26 juillet 2022, a nourri de nombreuses attentes de la part du patronat. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision TV5 Afrique, le 25 juillet dernier, Célestin Tawamba, le président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) a prôné un changement de paradigme dans le partenariat économique entre les deux pays. « Le volet économique doit être au cœur de la visite du président Macron. Nous espérons pouvoir marquer le changement de paradigme du partenariat économique entre la France et le Cameroun », dit-il.

Pour le président de la plus importante organisation patronale du pays, l’initiative « Farm » portée par le président Emmanuel Macron, et à laquelle souscrit le Gicam, est une réponse appropriée à l’insécurité alimentaire qui menace plusieurs pays à travers le monde et le Cameroun en particulier. Malgré le fait que l’initiative qui a trait à la souveraineté alimentaire des pays africains vienne de l’extérieur, ce dernier répond : « Du moment où il y a une bonne initiative, on s’intéresse peu d’où elle vient. L’économie aujourd’hui est mondialisée. Donc, il faut bien qu’on parle d’une économie où on a ouvert toutes les barrières. Et les difficultés aujourd’hui liées à nos exportations et à nos économies sont aussi liées à d’autres contraintes notamment celles du marché international ». Cependant, tout va se jouer dans son implémentation. « C’est nous qui exprimons les besoins. Et, il est temps que les solutions apportées soient conformes aux problèmes que nous posons. Nous n’allons plus admettre que ce soit les autres qui proposent des solutions aux problèmes que nous posons », insiste-t-il.

Au cours de la rencontre organisée avec la délégation française, le 26 juillet dernier, le patronat camerounais a émis ses besoins. Et, d’après lui, il revient à la France « de n’apporter que des solutions conformes à celles que nous proposons pour répondre à ces besoins. Dans cette optique, nous avons bien un équilibre entre celui qui émet et celui qui apporte dans le respect des identités et les valeurs culturelles des deux parties », poursuit-il.

Alors que la situation alimentaire mondiale devient de plus en plus critique du fait de la crise russo-ukrainienne, ceci après la récession des économies causée par la pandémie de la Covid-19, l’Union des patronats de l’Afrique centrale (Unipace) par l’intermédiaire de son président en exercice, Célestin Tawamba, par ailleurs président du Gicam et capitaine d’industries, a décidé de monter au créneau. Dans une correspondance récemment adressée au président de la République française, Emmanuel Macron, et publiée par le magazine « Jeune Afrique », il invite ce dernier en sa qualité de président du Conseil de l’Union européenne, de convoquer en urgence une réunion des partenaires européens et africains afin d’y mettre un terme à la crise alimentaire actuelle du fait de l’embargo imposé à la Fédération de Russie. Pour l’Unipace, le continent africain est l’un des plus touchés par cette situation. « La guerre en Ukraine et l’embargo qui lui est adossé vont durablement affecter le continent africain, déjà confronté à des difficultés structurelles et conjoncturelles chaque jour plus lourdes à supporter pour les populations meurtries et des entreprises de plus en plus fragilisées », écrit son président.

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