Pour Protais Ayangma, président de ce mouvement patronal, les PME sont bien partis pour apporter du changement à l’économie camerounaise.
Avec la pandémie à Coronavirus (Covid-19), de nombreuses entreprises locales ont développé des stratégies pour maintenir leur activité. Le digital a servi de relance pour beaucoup d’entre elles. Et grâce à ces nombreuses stratégies, le Cameroun a pu maintenir sa résilience. L’impact de la Covid-19 s’est avéré couteux pour certaines entreprises évoluant dans les secteurs comme le Transport ou le tourisme. Toutefois, plusieurs Petites et moyennes entreprises (PME) ont su faire preuve de résilience depuis le début de cette pandémie. Pour améliorer la performance de l’économie camerounaise à l’avenir, le mouvement patronal Entreprises du Cameroun (Ecam) est convaincue de la place importante des PME dans la mutation de l’économie locale.
D’où le thème de la première édition des Journées commerciales Cameroun-France : « La mutation de l’économie du Cameroun : une dynamique portée par les PME ». Pendant cette rencontre virtuelle qui s’est déroulée du 16 au 17 juin 2021, les chefs d’entreprises et les acteurs de développement de ces deux pays ont échangé sur la dynamique de leur économie, et leur engagement à nouer des partenariats afin de soutenir leur performance, renforcer leur contribution au développement de leur écosystème entrepreneurial.
« Les PME-TPE sont de véritables poumons économiques qui malgré leur faible contribution sur le plan fiscal comparé aux grandes entreprises, se démarquent par leur fort taux d’employabilité. Elles restent malgré tout fragiles avec des difficultés à accéder au financement, des problèmes de gestion, d’expansion de leurs activités … C’est ainsi que dans l’optique de dynamiser l’activité de nos PME, en leur donnant l’opportunité de se rencontrer malgré la pandémie qui continue de sévir et ce grâce au digital, nos deux organisations dédiées aux PME ont décidé de lancer les Journées commerciales Cameroun-France, véritable pont économique entre nos deux pays », a relevé Protais Ayangma, président d’ECAM. Pour Matthias Fekl, Président de la Commission internationale de la Confédération des petites et moyennes entreprises française (Cpme), cette initiative répond aux attentes de leur organisation. « Cette journée est une première leçon de succès très important. Ce qui nous unit c’est la passion pour les moyennes entreprises dont la contribution dans l’économie de nos dif férents pays est importante », a-t-il déclaré.
Au Cameroun, les PME représentent plus de 90 % du tissu économique du pays pour une contribution de 34 % au Produit Intérieur Brut (PIB). Elles demeurent un moteur de l’économie nationale, avec à leur actif, 54 % de création d’emplois et 14 % de la valeur ajoutée globale.
La législation camerounaise classe les PME en trois catégories : la Très petite entreprise (TPE), la Petite entreprise (PE) et la moyenne entreprise (ME). Cette classification a été élaborée dans le but de prendre en considération les réalités propres à chaque environnement économique pas toujours comparable. A cet effet, les critères de classification retenus et spécifiés dans les articles 4, 5 et 6 et la loi de promotion des PME au Cameroun sont le chiffre d’affaires hors taxes et le nombre d’employés.
