8.400.708 titres ont contribué pour réunir cette somme qui va servir à la finalisation des projets énergétiques, sanitaires et scolaires ainsi qu’à l’aménagement de la voirie urbaine et l’assainissement des de la capitale N’Djamena.

L’emprunt obligataire lancé le 10 décembre 2022 par l’Etat tchadien pour rechercher 100 milliards de Fcfa sur le marché sous régional a connu un véritable succès. En effet, selon les résultats de cette opération clôturée le 5 janvier 2023 par le ministre des Finances et des comptes publics, Tahir Hamid Nguilin (Photo), le pays a récolté à terme une somme de 100.407.080.000 de Fcfa, soit un taux de souscription de 100,4%. Au total, pas moins de 8.400.708 titres ont contribué pour réunir cette somme, le prix d’émission fixé au lancement étant de 10.000 FCFA par obligation avec un taux d’intérêts de 6,5%.

Pour garantir le succès de cette opération, l’Etat tchadien a jeté son dévolu sur Afriland Bourse and Investment qui avait été désignée comme arrangeur et chef de file. Les co-arrangeurs étant entre autres Beko Capital Advisory, Commercial Bank Tchad (CBT) et AFG Capital du groupe Atlantique. La filiale du groupe Afriland avait déjà été choisie comme chef de file et arrangeur par le même Etat tchadien au mois d’octobre dernier, dans le cadre d’un autre emprunt obligataire d’une durée de 5 ans (2022-2027) à la Bourse des valeurs mobilière de l’Afrique centrale (Bvmac). Elle était accompagnée de Beko Capital et Commercial Bank Tchad (CBT) d’après les résultats de l’avis d’appel d’offres publié par le ministère des Finances et du Budget à cet effet.

Au sujet du remboursement du capital, il sera linéaire avec un an de différé en 2024, soit le paiement du quart du capital chaque année pendant 4 ans. La date de jouissance des titres retenue est fixée à 48 heures après la clôture de l’opération. Il faut noter que les intérêts afférents aux obligations de cet emprunt sont exonérés de tout impôt et taxe au Tchad.

Rappelons que la signature du mandat d’arrangement avait eu lieu le 6 octobre 2022, lors de la réunion du comité ministériel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). D’après les autorités, cet emprunt va servir à la finalisation des projets entamés en l’occurrence ceux relatifs aux infrastructures électriques et solaires, la construction d’écoles et hôpitaux dans les provinces, ainsi que l’aménagement de la voirie urbaine et l’assainissement des de la capitale N’Djamena. Le pays tentait ainsi sa toute première expérience sur le marché unifié sous régional.