D’après les responsables de cette entreprise, 41% des perturbations du service électrique sont dues aux incidents transports, une partie qui est gérée par l’entreprise Sonatrel.

De la production à la consommation de l’énergie électrique, plusieurs acteurs interviennent dans la chaine. Et chacune de ces parties prenantes a une part de responsabilité. Actuellement, Energy of Cameroun (Eneo) est responsable à 70% dans la production tandis que les 30% restants sont attribués à des producteurs indépendants. Toutefois, le côté transport est entièrement assuré par la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), et la distribution à 100% par Eneo.

En cas de perturbations du service électrique, Eneo est vite pointé du doigt. Pourtant, le distributeur assure ne pas être la principale cause de ces désagréments. D’après les responsables d’Eneo, 41% des perturbations du service électrique sont dues aux incidents transports. Un volet qui est entièrement assuré par l’entreprise Sonatrel. Celle-ci est responsable de l’exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux publics de transport de l’électricité sur l’ensemble du territoire camerounais.

Ainsi, sur la table des responsabilités, les perturbations sont à 20% le fait du déficit d’Eneo, 14% à cause des travaux de distribution, 11% du fait du déficit de production, 7% aux incidents de distribution et 6% sont liés aux travaux de transport. « Eneo n’est pas le seul acteur opérationnel du secteur de l’électricité. La qualité de service perçue par le client est la somme totale des actes de chaque acteur individuellement, et de tous les acteurs réunis y compris le client lui-même. Dans la production, la contribution d’Eneo diminue au fur et à mesure que de nouveaux producteurs indépendants entrent en scène. Cette contribution baissera davantage avec l’arrivée de Nachtigal, par exemple », nous fait-on savoir.

Mesures et fraudes

Dans l’attente, et ce, au regard des risques de coupures de grande ampleur dans les villes de Yaoundé et de Douala et du taux d’incidents élevés, Eneo propose de sécuriser l’alimentation des postes sources Sonatrel, de créer de nouvelles lignes avec des sections de câbles plus grandes, de renouveler des équipements critiques des postes sources, de remplacer ou décharger les poteaux bois pourris, les câbles souterrains endommagés, les protections des transformateurs de distribution, ainsi que les transformateurs de distribution et réseaux BT saturés.

Et en ce qui concerne la fraude, c’est un impératif à Eneo. Cette fraude coute cher au distributeur d’énergie électrique au Cameroun et nuit gravement à la réputation et la rentabilité de tout le secteur électrique. De sources officielles, la fraude répond à plusieurs enjeux : la sécurité du réseau ; des installations et des hommes ; des clients et même de « ces individus imprudents » ; le confort des clients ; la responsabilisation des consommateurs ; la justice sociale ; la confiance des bailleurs de fonds ; l’augmentation des recettes de l’Etat ; la réduction des gaspillages dans le secteur et l’engagement d’Eneo dans le cadre de l’avenant N3 au contrat de concession. « Le combat est encore long et difficile, Eneo doit continuer de s’améliorer tant dans la prise en charge rapide des contestations et réclamations, la normalisation et la sécurisation immédiates des comptages en anomalie et/ou irrégularité, après paiement des factures y relatives. Mais aussi et surtout dans l’amélioration de la qualité de service et du customer care », fait savoir l’entreprise.