Vous êtes ici
Accueil > Actu Magazine > Actu Cemac > <strong>Fusion Ceeac-Cemac : Le traité constitutif de la nouvelle communauté économique régionale adopté</strong>

Fusion Ceeac-Cemac : Le traité constitutif de la nouvelle communauté économique régionale adopté

C’était au terme de la 5ème réunion du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales qui s’est achevée le 12 août 2022 à Yaoundé.

Une étape importante a été franchie dans le cadre du processus de rationalisation des communautés économiques régionales de l’Afrique centrale. Au terme des travaux de la 5ème réunion du Conseil des ministres du Comité de pilotage (Copil) dédié à cette cause présidés par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, par ailleurs président dudit Comité, les membres de cette instance ont adopté le traité constitutif de la nouvelle CER. « Cette nouvelle communauté doit donc remplacer la Ceeac et la Cemac. Cela signifie que la rationalisation est véritablement lancée et le dossier sera soumis au président de la République du Cameroun, qui a reçu mandat de ses pairs de procéder à la naissance de cette nouvelle communauté régionale. S’agissant de la monnaie unique, l’Afrique centrale a pris une autre démarche à savoir, la mise sur pied de la haute autorité monétaire de l’Afrique centrale qui est chargée de chapeauter les six banques centrales. La mission de cette Haute autorité est de mettre en place à terme une Banque centrale et une monnaie unique. Mais dans un premier temps, il va permettre la circulation des six monnaies auprès des 11 Etats », a indiqué Dr Patrice Libong Badjan, coordonnateur du secrétariat technique du Copil de la rationalisation des CER de l’Afrique centrale.

Cette décision prise par le conseil des ministres, sera soumise à l’approbation des chefs d’Etat lors du prochain sommet qui sera convoqué en temps opportun. Les enjeux de la rationalisation ne sont plus à démontrer. « Le constat est fait. Nous avons à peine 2% d’échanges dans cette région, ce qui est très lacunaire. Il nous faut un marché plus fort, il faut des politiques publiques communautaires plus fortes, plus efficaces en terme d’infrastructures routières, portuaires, énergétiques, virtuelles et aéroportuaires pour que l’espace de l’Afrique centrale, soit un espace d’abord fluide au niveau des trafics avec des transactions plus faciles pour qu’on puisse aller à la Zone de libre-échange continentale africaine avec des arguments. Il s’agit donc avec la rationalisation de nous renforcer et devenir efficace », a indiqué Charles Ongodo Assamba, directeur en charge de la coopération au Minepat.

Recommandé en 2007 par l’Union africaine, le processus de rationalisation vise l’harmonisation des politiques, des programmes et instruments d’intégration des deux CER d’Afrique centrale pour aboutir à une seule. Pour y parvenir, 12 domaines de rationalisation prioritaires ont été définis. Il s’agit : de la libre circulation des personnes et des biens ; des questions sécuritaires ; des transports ; de l’énergie ; des questions commerciales ; de la sécurité alimentaire ; des technologies de l’information et de la communication ; des règles budgétaires et monétaires ; des mécanismes de financement de l’intégration ; de la santé ; de l’environnement et enfin du rapprochement des cadres institutionnels.

Laisser un commentaire

Top