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Gabon : Alain Bâ Oumar présente son bilan à la tête du patronat

Répondant à la démission des regroupements professionnels, le président de la CPG en a profité pour dresser un état de ses activités depuis son arrivée en 2017.

La Confédération patronale gabonaise (CPG) traverse depuis quelques temps une crise avec le départ de certains syndicats et groupements professionnels. Cette actualité a donné l’occasion au premier responsable du bureau, Alain Bâ Oumar, de dresser le bilan de ses activités depuis son élection en 2017 comme président de ce mouvement patronal.

Dans un communiqué dont LFA a obtenu copie, Alain Bâ Oumar affirme qu’il « prend acte du départ de certains de ses membres en désaccord » avec les nouvelles orientations de la confédération et « demeure disponible pour envisager leur réintégration au moment opportun». Dans la note de communication, le président de la CPG cite notamment à son actif la mise en œuvre de plusieurs réformes comme les nouveaux Codes pétrolier, minier et du travail. Il évoque également, les discussions en cours entre les entreprises des secteurs extractifs (pétrole, mines) et la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) sur la réglementation des changes, l’annulation par le gouvernement de certaines dispositions fiscales (taxe sur les transferts et primes de logement dans la loi des finances 2022), ainsi que la contribution à la formulation du projet de loi pour les investissements. Il met en outre à son actif l’arrivée de deux nouveaux secteurs d’activités importants à la CPG à savoir, l’Agro-industrie avec le Groupe Olam et la Santé avec près d’une vingtaine de pharmacies et une clinique.

Toujours dans ses faits d’armes, le président du principal mouvement patronal gabonais met également en avant, les projets en cours tels que la mise en place au sein de la CPG d’un écosystème favorable au développement de champions nationaux (Fonds de garantie de 60 milliards de Fcfa, formation en ligne, organisation de la sous-traitance dans le cadre du développement des chaînes de valeurs de la CPG, recherche de partenaires en joint-venture à travers les organisations patronales partenaires à travers le monde, etc.) ou le partenariat avec le Mouvement des entreprises de France (Medef), pour la numérisation des contenus de formation professionnelle pour améliorer l’employabilité des jeunes Gabonais.

Cette sortie du président de la CPG était une réponse aux membres démissionnaires qui ont affirmé que l’actuel président de la CPG ne défendait pas leurs intérêts. L’on se souvient en effet que huit syndicats et associations d’entreprises ont récemment mis fin à leur adhésion à la CPG. Il s’agit de l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apec), le Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai), le Syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (Sebtp), le Syndicat des sociétés hôtelières et restaurants (Sshr), le Groupement professionnel des pétroliers (GPP), le Groupement des transporteurs terrestres (GTT) et le Général business machines (GBM). Ces regroupements reprochent à Bâ Oumar de ne pas mettre assez de pression sur l’Etat gabonais afin d’accélérer le remboursement de la dette intérieure.

D’autre part, las de n’avoir pas pu empêcher la mise en place de la Task Force, ils pensent que le fait de quitter le navire CPG leur permettra d’échapper aux contrôles de cette dette par la Task Force mise en place par l’Etat. « Leur départ n’a donc rien à voir avec les performances du bureau de la CPG », a confié un responsable du bureau.

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