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Gouvernance : Les solutions de la Banque mondiale pour un secteur privé fort au Cameroun

Elles sont contenues dans un diagnostic fait par cette institution financière internationale.

Un secteur privé plus fort pourrait stimuler la croissance et le développement au Cameroun un rapport du groupe de la Banque mondiale présenté le 7 décembre 2022 à Yaoundé en présence des autorités du pays, des chefs d’entreprises ainsi que les partenaires au développement. Ce document intitulé « Diagnostic du secteur privé (Cpsd) du Cameroun » et préparé conjointement par la Société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale, passe au crible les défis et opportunités liés au développement dudit secteur.

L’on apprend ainsi que le pays devra renforcer la participation du secteur privé dans son économie, notamment dans les secteurs du transport et des banques, mais aussi en diversifiant son secteur agro-industriel et en saisissant les opportunités offertes par l’industrialisation. Aussi, le rapport suggère au Cameroun de réduire le poids du secteur public dans l’économie afin d’accroître l’investissement privé et la productivité. Il lui est également recommandé la diversification de son agriculture à travers le développement de la production du cacao, de l’huile de palme et de la banane. « Un secteur privé plus fort va aider le Cameroun à mieux exploiter ses ressources naturelles et à offrir davantage de perspectives économiques à sa population en pleine croissance », a déclaré Sylvain Kakou, représentant régional de la SFI pour le Cameroun.

Le secteur privé : un outil important de La SND 30

La publication de ce rapport intervient au moment où le Cameroun se remet des effets de la pandémie de la Covid-19 tout en faisant face à des nouveaux défis à l’instar de l’inflation galopante. Ce qui appelle à une nouvelle orientation de la politique du pays qui entend promouvoir l’import-substitution, afin de rééquilibrer sa balance commerciale largement déficitaire. L’apport du secteur privé s’avère indispensable pour l’aider à implémenter sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 30). « Le Cameroun aspire à l’émergence et à la prospérité à l’horizon 2035. La concrétisation de cette vision ambitieuse nécessitera un changement de paradigme afin de renforcer l’implication des investisseurs privés, aussi bien nationaux qu’étrangers. C’est d’ailleurs ce que prévoit déjà la SND 30 qui a pour objectif de faire de ce secteur, le moteur de la création d’emplois et de la transformation économique. Et, le Cpsd va contribuer à accélérer cette transformation », a expliqué Abdoulaye Seck, le directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun.

Pour sa part, Sylvain Kakou, représentant régional de la SFI cité plus haut, renchérit par ces termes : « Le rapport a pour but d’aider à redéfinir le modèle économique du pays. Cela passera par la mise en œuvre des réformes visant à créer un climat d’affaires favorable pour le renforcement des investissements par la création de marchés résilients permettant de faire face au contexte macroéconomique actuellement incertain ». Le présent rapport note aussi que, combiné à des mesures politiques adaptées, le renforcement des investissements privés dans l’éducation, la construction, l’immobilier, l’économie numérique et le commerce favorisera la croissance et le développement dans les grandes villes camerounaises, qui connaissent une forte croissance démographique.

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