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Guerre russo-ukrainienne : Le Gicam redoute une persistance de la crise sur les activités économiques

Le président de ce patronat s’est appesanti sur la question lors de la 131è Assemblée générale ordinaire de ce mouvement patronal organisée le 28 juin 2022.
Alors qu’au premier semestre de l’année 2022, les entreprises était appelées à connaitre un rebond dans leurs différentes activités, le conflit Russo-Ukrainien est venus annihiler tous les efforts
et plonger davantage les entreprises et les consommateurs dans une crise inflationniste. Les résultats de l’enquête du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) de conjoncture du 1er trimestre 2022, révèlent déjà une généralisation de la détérioration des performances des entreprises, avec un solde positif d’opinions favorables sur l’évolution du chiffre d’affaires en baisse de 20 points par rapport au 4ème trimestre de l’année écoulée et 10 points par rapport au 1er trimestre 2021.

Comme facteurs explicatifs de cette évolution, le président du Gicam note : l’absence de visibilité à court, voire moyen terme ; des plans de réduction des effectifs son sérieusement envisagés ; des programmes d’investissements suspendus ou réévalués ; la trésorerie des entreprises qui continue de se dégrader ainsi que la rentabilité et la solvabilité des entreprises fortement obérées. « En 2022, nous redoutons la persistance voire l’accentuation des difficultés et un ralentissement plus prononcé de l’activité », s’inquiète Célestin Tawamba. Pour ce dernier, avec la survenue du conflit Russo-Ukrainien ainsi que l’aggravation de l’inflation née de la pandémie de la Covid-19, les risques de pénurie de produits alimentaires et d’autres produits essentiels, se conjuguent en réels motifs d’inquiétude.

Du fait de cette guerre, le patronat camerounais estime que le Cameroun et l’Afrique se retrouvent par effet collatéral pénalisés par cette crise, alors même que très peu de pays du continent africain ne détiennent pas comme les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des outils et des dispositifs de régulation, d’amortissement ou d’amoindrissement des effets induits.

Dans l’optique de trouver des solutions visant à limiter les effets de cette crise sur l’économie locale, Célestin Tawamba, a au cours de son discours moral lors de la 131è Assemblée générale ordinaire du Gicam interpellé, le gouvernement camerounais. « J’en appelle donc au gouvernement pour qu’en matière de dialogue, il tourne définitivement le dos à un certain attentisme et qu’au contraire, de manière résolue, il engage le patronat à ses côtés dans la voie du réformisme tous azimuts dont notre pays a le plus grand besoin », a-t-il indiqué avant de poursuivre : « Je refuse toute fatalité sur la question ! Et pour cause, la dynamique des concertations sur la crise inflationniste, instaurée en début d’année sous impulsion du Premier ministre, chef du gouvernement, a permis la prise de mesures en faveur de l’entreprise, même si elles ont été d’un impact très limité… ».

De plus pour le Gicam, les choix d’ajustement opérés par la loi des finances rectificative 2022, révèlent la non prise en compte du ralentissement économique anticipé par les entreprises, ainsi que des alertes du secteur privé au rang desquelles : la perturbation de la chaine d’approvisionnement à l’international ; l’inflation de la rareté des biens de consommations et matières premières du fait de la guerre et des reconfinements ; les difficultés de transferts et la quasi-absence d’actions contre la vie chère.

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