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Insécurité alimentaire : 2,8 millions de personnes menacées de famine au Cameroun

C’est ce qui ressort des résultats de l’étude menée sur la période allant de janvier à mars 2022 par le ministère de l’Agriculture et du développement rural.

La situation de la sécurité alimentaire reste toujours préoccupante au Cameroun. Selon les résultats du cadre harmonisé d’identification des zones à risques et d’analyse des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle présentés le 18 mai 2022, au cours d’un atelier présidé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, 2.865.906 de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë. « De manière détaillée, 1% de la population est en phase d’urgence, soit 253.853 personnes, tandis que 10% est en phase de crise, soit 2.612.054 de personnes. Au total, 6.082.234 personnes se retrouvent sous pression, soit 23% de l’ensemble de la population », précise le document du Minader dont LFA a obtenu copie. Sont concernés par cette situation, 16 départements qui sont en phase de crise, dont 6 dans la Région du Nord-Ouest (Bui, Donga-Mantung, Menchum, Mezam, Momo, Ngo Kentunjia). Les départements du Fako, Lebialem, Manyu, Kupe Manengouba et Mayo Tsanaga dans les régions du
Sud-Ouest, et de l’Extrême-nord ne sont pas épargnées.

L’enquête rendue publique par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, justifie cette situation par les crises sociopolitiques, la mauvaise pluviométrie, la destruction des champs par les pachydermes et les oiseaux granivores, les conflits interethniques, les attaques sporadiques de la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord. A cela, il faut ajouter la réduction de la mobilité urbaine et interurbaine qui n’a pas permis un déroulement harmonieux de la campagne agricole sur l’ensemble du territoire.

Et pour faire face à cette situation, il faut améliorer et renforcer l’appui technique et financier aux populations vulnérables. La priorité devrait être accordée aux populations affectées. L’objectif étant d’anticiper la détérioration de leur situation alimentaire et nutritionnelle. Le déclenchement de l’aide humanitaire pour les populations en crise actuellement et dans une période projetée (2,3 millions de
personnes) est prévu. Le gouvernement devra également mobiliser ses propres ressources en complément des appuis des partenaires financiers potentiels. Il s’agit aussi de mettre en œuvre des interventions visant à améliorer la résilience des populations sous pression, en apportant un support à la production végétale, animale et renforcer les moyens d’existence des populations. Il est aussi préconisé de mettre sur pied le dispositif de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Cameroun.

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