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Insécurité alimentaire : Les prix du blé et de la volaille continuent de croître

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié comme il est de coutume le 3 juin dernier, son indice des prix des produits alimentaires qui mesure la variation
mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Si dans l’ensemble la publication révèle une baisse des prix des produits alimentaires pour le deuxième mois consécutif en mai, du fait principalement du fléchissement des indices des prix des huiles végétales et des produits laitiers, auquel s’est ajouté un tassement plus mesuré de l’indice des prix du sucre, l’on retient que les cours des céréales et de la viande se sont quant à eux envolés davantage sur le marché international au cours de la même période.

L’Indice FAO des prix des céréales a en effet atteint une valeur moyenne de 173,4 points en mai, révélant une hausse de 3,7 points, soit 2,2% en valeur relative par rapport au mois précédent et de pas moins de 39,7 points (29,7%) par rapport à la valeur enregistrée en mai 2021. « Les cours internationaux du blé se sont appréciés pour le quatrième mois consécutif: à la faveur d’une hausse de 5,6% en mai, ils ont atteint une valeur moyenne supérieure de 56,2% au niveau qui était le leur un an plus tôt, à seulement 11% du record enregistré en mars 2008. La forte hausse des prix du blé est le résultat d’une interdiction à l’exportation annoncée par l’Inde sur fond d’inquiétudes quant à l’état des cultures dans plusieurs grands pays exportateurs, ainsi que d’un assombrissement des perspectives de production en Ukraine en raison de la guerre qui y sévit », souligne en guise d’explication l’instance onusienne, dont l’objectif est d’atteindre la sécurité alimentaire pour toutes les populations du monde.

Il faut noter que cette information n’est pas de bon augure pour les pays africains, notamment ceux situés au sud du Sahara. Encore fortement dépendants des importations alimentaires, ces derniers ont vu les prix du pain par exemple, produit en grande partie à base de blé, s’accroitre. Et la situation pourrait même s’aggraver dans les prochains mois si le conflit en Ukraine ne connait une accalmie. A l’instar du blé, les prix de la viande tirés notamment par ceux de la volaille ont eux aussi grimpé en mai pour atteindre des niveaux historiques d’après la FAO. Ils ont ainsi progressé de 0,6 point pour s’établir 122 points par rapport à avril, ce qui représente une augmentation de 0,5%. « L’augmentation des prix de la volaille enregistrée en mai s’explique par la persistance des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement en Ukraine et par l’apparition récente de cas de grippe aviaire, alors que la demande s’est envolée en Europe et au Moyen-Orient », explique encore la FAO.

À souligner tout de même qu’à l’inverse de la volaille, les prix internationaux de la viande de porcins et des ovins ont chuté à cause du niveau élevé des disponibilités à l’exportation.

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