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La Banque mondiale prête à accompagner le Cameroun

C’est l’une des principales résolutions issues de la table ronde de haut niveau organisée entre les deux parties le 9 mars dernier à Yaoundé.

La Banque mondiale est disposée à accompagner le Cameroun dans sa stratégie en matière de développement durable. En visite il y a quelques semaines dans le pays, le Directeur régional pour le développement durable de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Siméon Ehui, l’a fait savoir au cours d’une table ronde de haut niveau présidée par le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. C’était en présence de ses collègues membres du gouvernement, notamment les ministres de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, le ministre des Forêts, et de la faune, le ministre de l’Eau et de l’énergie et le ministre du développement urbain et de l’habitat.

Cette table ronde intitulée : « Un développement inclusif et vert au Cameroun », a permis à chaque membre du Gouvernement, de présenter les actions menées par son département ministériel visant à concilier les exigences de développement avec celles de lutte contre le changement climatique, tout en évoquant les défis auxquels ils font face, ainsi que les attentes à l’égard de la Banque Mondiale. Les grands axes de la Contribution déterminée nationale (CDN) du Cameroun ont ainsi été présentés par le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable. Il a ainsi mis en avant la contribution déterminée au niveau national. Document dans lequel le Cameroun a pris l’engagement de réduire de 35% ses émissions de gaz à effet de serre, dont 12% grâce aux fonds propres et 23% avec des ressources issues de différents financements climat disponibles auprès des partenaires. Il a toutefois rappelé que cet engagement ne doit pas occulter le fait que le pays est un très faible pollueur de la nature.

Concernant la forêt, le ministre Jules Doret Ndongo s’est attardé sur les impératifs contradictoires qu’on note dans ce domaine. « On se plaint de ce que les forestiers détruisent les forêts pour faire tourner et prospérer leurs activités, mais c’est cela qui génèrent des ressources financières pour que l’Etat crée des emplois, paient des salaires », a-t-il indiqué. Mais il a rassuré l’assistance de ce que le Cameroun n’est pas inquiet, car le taux de perte de la couverture végétale reste faible et des actions de sensibilisation sont menées. Toutefois, le pays, qui fait partie du Bassin du Congo, considéré comme le 2e poumon de la terre, attend mieux que le 1% de financement à lui accordé pour préserver ce tampon. S’agissant de l’Énergie, le ministre en charge de ce secteur a réaffirmé que le Cameroun subit de plein de fouet les effets néfastes des changements climatiques. Ce que les populations ressentent par des délestages, plus accentués dans la partie septentrionale du pays. Il est donc question de changer le mix énergétique qui est constitué à ce jour de 70% d’hydroélectricité, 15% de thermique à partir du fuel, 14% gaz et 1% de solaire. « Notre objectif à l’horizon 2030 c’est atteindre un mix de 80% d’hydroélectricité et 20% de gaz et solaire d’ici 2030. Nous voulons totalement décarboner notre production d’électricité à l’horizon 2030 », a indiqué le Minee. Et les projets dans le pipe (Nachtigal, Kikot, Ngaoundaba, etc.) devraient y arriver.

Au terme de cette table ronde, le responsable de la Banque mondiale a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir davantage le Cameroun dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment dans le cadre de l’IDA 20.

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